Santé : Sarkozy veut plus impliquer les mutuelles dsanté

Les applaudissements ont ponctué, hier, le discours de Nicolas Sarkozy en ouverture du 39e congrès de la Mutualité française. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, les quelque 4.000 participants délégués des mutuelles santé pouvant difficilement être taxés de complaisance vis-à-vis du président de la République. Préventivement, le président de la mutualité, Jean-Pierre Davant ? craignant sans doute des sifflets ? avait d'ailleurs exhorté les congressistes aux bonnes manières. Ses craintes n'étaient pas fondées. Loin de critiquer les positions de la Mutualité, Nicolas Sarkozy a souligné la « communauté de vues sur de nombreux sujets entre nous. Je ne dis pas que nous sommes d'accord sur tout, mais nous sommes d'accord sur l'essentiel ».Constatant que les « régimes de base [de la Sécurité sociale] ne pourront pas tout financer », le président de la République a souhaité « que soient confiées de nouvelles responsabilités aux organismes complémentaires ». Il a appelé de ses v?ux « un partenariat nouveau entre l'assurance-maladie et la mutualité française », qu'il voit « jouer un rôle de premier plan dans la protection sociale ». Réalisant près de 60 % des 29 milliards de chiffre d'affaires des complémentaires santé en France, les mutuelles sont collectivement le premier acteur du marché avec 18 millions d'adhérents et 38 millions de personnes couvertes.Premier signe concret de ce partenariat, Nicolas Sarkozy souhaite que la Mutualité soit « représentée au sein du conseil de surveillance des agences régionales de santé qui vont être mises en place prochainement ». De plus, « les assureurs participeront, aux côtés de l'assurance-maladie, aux négociations conventionnelles dans les secteurs des frais d'optique et de soins dentaires », a affirmé le président, reprenant une disposition déjà prévue dans le protocole signé par le gouvernement et la Mutualité en juillet 2008, mais qui a bien du mal à entrer en vigueur. Le président de la République s'est dit également favorable à des expérimentations lancées par le gouvernement et la Mutualité pour améliorer l'efficience de la prise en charge des maladies chroniques.« La Mutualité est bien plus qu'un assureur », a affirmé Nicolas Sarkozy, en écho au discours de Jean-Pierre Davant consacré à la présentation de « Priorité santé mutualiste », un nouveau service qui a pour vocation d'informer les adhérents et de les orienter vers les professionnels de santé et les établissements offrant « les meilleures garanties de qualité et de sécurit頻. Le président de la Mutualité a également annoncé la construction d'un groupe hospitalier qui respecterait des critères de qualité et ne pratiquerait pas de dépassements d'honoraires. « Il faut que la France de la santé bouge et surmonte ses conservatismes », a conclu Jean-Pierre Davant. Une conviction qu'il partage à l'évidence avec Nicolas Sarkozy.
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