Ciments Français va s'effacer au profit d'Italcementi

« Face à une telle crise, raccourcir les lignes de décision est vital. À l'issue de la fusion entre Italcementi et Ciments Françaisdil;ais, il n'y aura plus qu'un seul groupe, une seule stratégie, un seul management », a martelé hier le PDG de Ciments Françaisdil;ais, Yves-René Nanot. L'absorption de Ciments Françaisdil;ais par sa maison mère italienne, qui en détient aujourd'hui 82 %, vise à conforter un ensemble qui était déjà le cinquième cimentier mondial avec 20.000 employés, 64 cimenteries, un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros et un Ebitda proche de 1,4 milliard. Le groupe entend jouer « un rôle important » dans une industrie cimentière qui devrait se consolider.Italcementi avait pris le contrôle de Ciments Françaisdil;ais en 1992, devenu depuis son bras armé à l'international. La crise a joué un rôle accélérateur d'une fusion qui était dans la logique de l'histoire. Ciments Françaisdil;ais a vu en 2008 son chiffre d'affaires croître faiblement (+ 1,9 %) et son résultat d'exploitation plonger de 28,9 %, à la suite notamment de 40 millions d'euros de dépréciations d'actifs. 2009 s'annonce difficile, en dépit des plans de relance. Le Maroc ou l'Égypte, bien orientés, pourraient fléchir à leur tour. Le groupe a gelé les nouveaux investissements (excepté une nouvelle usine aux États-Unis et l'agrandissement de sites au Maroc et en Inde), fermé des usines et des fours, et supprimé 1.000 postes sur 18.000 (la France n'étant pas affectée).L'opération par échange d'actions a suscité l'ire des actionnaires minoritaires, qui réclament une sortie en cash grâce à une offre publique de retrait (OPR). Mais pour que l'Autorité des marchés financiers, qui devrait rendre son avis mi-avril, impose une OPR, il faudrait que la fusion entraîne un changement d'activité, ou du droit des actionnaires. Ciments Françaisdil;ais note que ce n'est pas le cas. La liquidité et la visibilité du titre seront accrues. En outre, Italcementi s'est montré par le passé plus généreux que Ciments Françaisdil;ais. Il distribuait en moyenne 35 % de son résultat contre 15 % à 20 % pour sa filiale. SOPHIE SANCHEZ20.000 salariés 64 cimenteries, 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
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