Berlin renforce les règles sur la rémunération des dirigeants

À un peu plus de six mois des élections générales, les partis de la grande coalition au pouvoir en Allemagne marchent sur des ?ufs. Pas facile de se montrer combatif lorsque son adversaire est aussi son partenaire gouvernemental et que l'on doit gérer ensemble la pire crise économique depuis les années 1930. Mais hier, Peter Ramsauer, le chef des parlementaires des conservateurs bavarois (CSU), a cru déceler les « signes avant-coureurs de la fin de la coalition » à l'issue de la commission réunissant les responsables de la majorité chargée de trouver des compromis. « La capacité des partis à faire des compromis est épuisée », a-t-il expliqué. Il est vrai que les décisions prises sur la question de la rémunération des dirigeants, par exemple, montrent que chacun veut conserver une marge de man?uvre dans la campagne électorale qui s'annonce.Cette question de la rémunération s'inscrit dans la volonté claironnée par la chancelière Angela Merkel de « réguler le capitalisme ». Mais la coalition était assez divisée. Certains à droite sont réticents à agir, d'autres au sein du parti de la chancelière voulant au contraire limiter les bonus et le nombre de membres des conseils de surveillance, tandis que les sociaux-démocrates militent pour une réduction de la déduction fiscale des revenus des dirigeants comme « frais d'exploitation » à 1 million d'euros et l'introduction d'un impôt boursier.« groupe de travail »Finalement, le projet de loi qui sera présenté devant le Parlement la semaine prochaine allonge de la période de non-exercice des stock-options de deux à quatre ans et fait dépendre la rémunération des dirigeants d'une décision de l'ensemble du conseil de surveillance. Ce dernier sera par ailleurs juridiquement responsable des niveaux de rémunération et pourra plus aisément réduire ces derniers lorsqu'ils ne sont pas adaptés à la situation de l'entreprise. Des décisions a minima. Les sujets qui fâchent : bonus, déduction fiscale et réduction du nombre de membres des conseils de surveillance ont été transmis à un « groupe de travail ». Une façon élégante de régler un problème avant des élections.R. G., à Francfort.af
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