Le verrouillage des marchés

Apple n'aime pas partager. C'est en substance le sentiment qui ressort de deux affaires récemment rendues publiques opposant la firme de Cupertino à deux de ses concurrents. En cause, la restriction des accès à des applications dont elle est propriétaire et dont la popularité séduit les entreprises attirées par la manne.La première l'oppose au fabricant californien de smartphones Palm. Le Palm Pre, son dernier modèle, sorti sur le marché en juin, présentait la faculté de se synchroniser et d'échanger des fichiers avec le logiciel iTunes, propriété d'Apple et première plate-forme de téléchargements légaux de musique en ligne. Seuls les appareils estampillés Apple pouvaient jusqu'alors se connecter à iTunes, ce qui constituait un important encouragement à n'acheter que des produits de la marque comme les baladeurs iPod ou les iPhone. Palm voulait ainsi utiliser la compatibilité du Pre avec le logiciel pour booster ses ventes.mauvais tourSans tarder, Apple a trouvé la riposte. Le 15 juillet, la firme annonçait une mise à jour d'iTunes, officiellement dans le but d'améliorer son utilisation et de corriger certains bogues. Mais depuis cette mise à jour, le Palm Pre est incompatible avec le logiciel. Palm, qui invoque « une entrave au commerce », a porté l'affaire devant l'autorité garante des standards de l'industrie électronique américaine.Le conflit qui oppose Apple à Google illustre également cette volonté de verrouiller ses marchés. La dernière application créée par le leader des moteurs de recherche, Google Voice, s'est en effet vu refuser l'accès à l'Apple AppStore, la boutique en ligne d'applications pour téléphones mobiles détenue par Apple. Google Voice, service de téléphonie à prix réduit pour les appels longue distance, pouvait faire de l'ombre à l'opérateur AT&Tmp;T, partenaire de la firme à la pomme. Lucas Gro
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