Le groupeTotal dégage ses derniers profits record

cite>Total ne connaît pas la crise, mais pour combien de temps encore?? Comme Exxon et Royal Dutch Shell la semaine passée, le pétrolier français a annoncé hier d'excellents résultats pour le troisième trimestre 2008. Ils sont supérieurs aux attentes du consensus de marché et atteignent encore une fois des niveaux record. Le groupe pétrolier français a réussi à dégager un bénéfice net ajusté de 4,1 milliards d'euros, en hausse de 35,5 % par rapport au troisième trimestre de l'an passé et de 9,3 % sur le deuxième trimestre 2008. Des chiffres qui n'ont pas manqué de scandaliser Ségolène Royal qui « a exigé une baisse des prix de l'essence et demandé de prélever ces superprofits pour les entreprises en difficult頻. À l'origine de ces bénéfices élevés, incontestablement, le prix de l'or noir, qui a atteint en juillet un record à 147 dollars et qui ressort en moyenne sur le troisième trimestre, à 115 dollars, en hausse de 54 % par rapport à l'an dernier. Et aussi une activité de raffinage en excellente santé, dont la marge s'est envolée à 45 dollars la tonne, grâce à la fermeture de nombreuses raffineries américaines à la suite des ouragans.Mais Total est sans aucun doute en train de vivre les derniers jours bénis d'une époque révolue. Avec un baril tombé dernièrement sous les 70 dollars (? 51 % depuis son pic de juillet), la profitabilité du géant pétrolier est plus incertaine. Pour le quatrième trimestre, le groupe ne donne aucune prévision. Il se contente de réitérer « sa vision du brut élevé à moyen et long terme » et « confirme sa capacité à poursuivre sa politique de croissance compétitive du dividende même dans un environnement dégrad頻. Mardi, tablant sur une chute de la demande de 300.000 barils par jour en 2009 (soit le plus fort repli depuis 1982) et sur un baril à 65 dollars pour le quatrième trimestre 2008 (contre 75 dollars auparavant) et à 60 dollars pour 2009, Credit Suisse revoyait à la baisse ses prévisions de résultats pour l'ensemble des pétroliers, de 13 % pour le quatrième trimestre 2008 et de 14 % pour 2009. De son côté, fin octobre, CM-CIC Securities indiquait qu'il était plus que probable que les résultats de Total baissent désormais trimestre après trimestre d'environ 2,5 % en moyenne. À la Bourse de Paris, depuis trois mois, le titre a perdu un peu plus de 20 %. Mais ce repli est à peine supérieur à celui de l'indice CAC 40. Parce que, aux yeux des analystes financiers, Total a les moyens de faire face à l'éventualité d'un prix faible. « Total affiche les coûts techniques les plus modestes au sein des majors (12,4 dollars par baril, contre 17,7 dollars en moyenne pour les 4 autres majors). projets d'explorationLe pétrolier français apparaît donc comme l'un des acteurs capables de dégager les marges opérationnelles unitaires les plus confortables, commentait Oddo Securities le 22 octobre. Qui plus est, il a encore de nombreux projets d'exploration en cours de développement, à court comme à long terme. « Enfin, le modèle de l'intégration verticale des majors avec le raffinage et la pétrochimie, auquel il est souvent reproché sa rentabilité inférieure face aux pétroliers spécialisés sur l'exploration et la production, semble démontrer aujourd'hui avec Total ses avantages et sa résistance dans un environnement de prix moins porteur », ajoute Oddo.total est sans doute en train de vivre les derniers jours d'une époque révolue
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