Les distributeurs britanniques retrouvent les faveurs de quelques investisseurs

Les soldes d'hiver, qui débutent aujourd'hui en France, battent leur plein au Royaume-Uni. Et les investisseurs achètent. Pas seulement des costumes trois-pièces, mais aussi des actions de la distribution. Hier, le titre Debenhams a bondi de 32 % en séance, après la publication des ventes de la chaîne britannique de grands magasins. Son concurrent et compatriote Next a vu ses chiffres récompensés par une envolée de 13,7 % de son cours. « Les investisseurs espèrent que le pire est passé, pour le secteur », explique le bureau d'analyse Credit Suisse. Un secteur dont le marché ne voulait plus entendre parler il y a encore quelques mois, en raison des mauvaises perspectives de la consommation, notamment pour les fêtes de fin d'année. L'indice Bloomberg de la distribution européenne a ainsi fondu de 46 %, l'an dernier. Le marché avait mis à l'index la distribution britannique, en raison de la crise immobilière qui amputait le sentiment de richesse. Or les distributeurs britanniques ne s'en sont pas si mal sortis. Les ventes de Debenhams ont baissé de 3,5 % seulement, à nombre de magasins comparables, au cours des dix-huit semaines qui se sont achevées le 3 janvier. Si cette évolution marque un ralentissement du déclin de l'activité, elle s'avère également bien meilleure qu'attendu par les analystes. Certes, Debenhams, comme ses concurrents, n'a pas mégoté sur les rabais, certains allant jusqu'à 70 %. Mais, alors que ces démarques pouvaient laisser augurer du pire pour les marges, le distributeur a assuré que son bénéfice avant impôts « avait augment頻, durant ces fameuses dix-huit semaines. Et Next a maintenu son objectif de résultat, pour l'exercice qui s'achèvera le 24 janvier.Besoin vitalReste que les investisseurs semblent aller un peu vite. Des rapports macroéconomiques publiés hier ont fait état de chiffres exécrables concernant l'immobilier et la confiance des consommateurs, au Royaume-Uni. Marks&Spencer pourrait d'ailleurs annoncer aujourd'hui la suppression d'un millier d'emplois, selon le « Times ». Pour Nick Bubb, analyste chez Pali International, il n'est pas question de revenir à l'achat sur ces valeurs. Non alimentaires, en tout cas. Les distributeurs alimentaires, répondant à un besoin vital, présentent un caractère plus défensif. À vérifier lors de la publication des ventes du troisième trimestre de Sainsbury, jeudi. En attendant, le bureau d'analyse Bernstein a relevé ses objectifs de cours sur Sainsbury et ses concurrents Tesco, Carrefour, Casino et Metro. Des relèvements compris entre 13 % et 21 %. Christine Lejoux
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