Le coût du risque s'envole aux États-Unis et en Ukraine

C'est petit, mais ça coûte cher. Au milieu des bons résultats de BNP Paribas, deux petites banques de détail, aux États-Unis et en Ukraine, font tache. La récession outre-Atlantique et la situation critique de l'économie ukrainienne ont provoqué une flambée des provisions pour couvrir le risque de défaut des crédits. « Ces deux marchés au coût du risque élevé méritent une attention particulière » a reconnu le directeur général Baudouin Prot. Pour ces deux pays, BNP Paribas a passé 406 millions d'euros de provisions, soit 22 % de celles du groupe au premier trimestre.Aux États-Unis, BancWest a enregistré une perte de 29 millions d'euros, la première de son histoire. Le coût du risque de 279 millions d'euros atteint le niveau extrêmement élevé de la moitié des revenus de 558 millions d'euros. Baudouin Prot a laissé entendre qu'il s'attendait de nouveau à une légère perte au deuxième trimestre. Et qu'une perte annuelle de l'ordre de 100 millions d'euros resterait toutefois limitée par rapport aux autres banques américaines de taille semblable, preuve que cette hypothèse est envisagée. L'an passé, BancWest a gagné 333 millions d'euros contre 619 en 2007. Le coût du risque avait déjà quasiment doublé sur un an. Pour faire face à cette envolée du risque tout en redevenant bénéficiaire, BNP Paribas a prévu de réduire les coûts de 100 millions de dollars en année pleine.pas de désengagementEn Ukraine, la situation est plus grave. Le pays est passé à deux doigts de la faillite à l'automne dernier et a dû solliciter l'aide du Fonds monétaire international. La filiale de BNP Paribas a passé 127 millions d'euros de provisions au premier trimestre après en avoir stocké 318 millions l'an passé. En 2005, UkrSibbank avait réalisé 13 millions de dollars de bénéfice. Racheté fin 2005 par BNP Paribas, elle a dégagé 40 millions d'euros de résultat brut d'exploitation sur les neuf premiers mois de 2006. Au premier trimestre 2009, le plan de réduction des coûts, également destiné à retrouver la rentabilité, a conduit à la fermeture de 81 agences sur un total d'environ 1.000. La banque ukrainienne a également supprimé 480 emplois sur un total de 12.000. BNP Paribas va continuer la restructuration de sa filiale, mais avait déjà indiqué en février qu'elle ne comptait pas se désengager de l'Ukraine. En dehors de ces deux points noirs, les banques du bassin méditerranéen restent stables. M. Pe.29 millions d'euros C'est le montant de la perte enregistrée par BancWest.480 emplois ont été supprimés et 81 agences fermées dans la filiale ukrainienne.
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