Un protocole d'accord de sortie de crise a été signé hier po...

Outre-merRetour au calme en Nouvelle-CalédonieLa fièvre est retombée hier en Nouvelle-Calédonie malgré quelques actions isolées de jeunes Kanak. La raison : les militants de l'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak) ont accepté le protocole d'accord de sortie de crise signé quelques heures plutôt entre les responsables de leur organisation et la direction de la compagnie aérienne Aircal sous l'égide du président du gouvernement calédonien, Philippe Gomes (divers droite). Un compromis sur le paiement des jours de grève, via des avances sur salaire, a permis à la direction de l'USTKE d'accepter l'accord vis-à-vis de ses troupes. Marie-Luce Penchard, la nouvelle secrétaire d'État à l'Outre-Mer, dont le silence commençait à être critiqué, a salué hier l'accord.Celui-ci devrait mettre un terme à cinq mois de conflit social chez Aircal, et surtout à une semaine de violences autour de Nouméa qui a connu un pic mercredi avec la blessure par balle d'un gendarme mobile lorsque les forces de l'ordre ont procédé au démantèlement de barrages routiers tenus par des jeunes manifestants.Mais le calme revenu n'est peut-être que temporaire. Hier, sur BFMTV, un représentant du haut-commissaire de la République sur le territoire craignait une reprise de l'agitation à l'occasion du procès en appel, le 25 août, de Gérard Jodar, le président de l'USTKE, condamné en juin à cinq ans de prison avec huit autres militants pour violence durant le conflit d'Aircal. Hier, dans une interview au « Monde », Yves Dassonville, le haut-commissaire, refusait pourtant de faire un parallèle entre la situation dans l'archipel du Pacifique et les Antilles qui viennent de connaître un long conflit. « En Guadeloupe, il s'agissait d'un mouvement social très large, rejoint par de très nombreux syndicats. Ce n'est pas du tout le cas ici. L'USTKE est restée isolée. Nous avions affaire à des gens déterminés parfois violents, mais rarement le syndicat a pu réunir plus de 500 personnes », a-t-il déclaré.référendumIl n'empêche. Paris redoute une montée de la tension à mesure que l'archipel se rapproche du référendum d'autodétermination, prévu à partir de 2014. Au sein de la communauté kanak, les indépendantistes font monter la pression face aux élus du FLNKS, le parti historique de Jean-Marie Djibaou, qui jouent la cohabitation. Les relations entre les caldoches, c'est-à-dire la population d'origine européenne, et les Kanak pourraient se tendre à tout moment : le Kanak s'estiment toujours défavorisés socialement et voient d'un très mauvais ?il l'arrivée de nouveaux Européens voulant profiter de la relative bonne santé économique de l'archipel. Patrick Coquidé
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