Les entreprises mieux informées sur les financements publics

L'attractivité croissante du CIR n'a pas effacé les autres types de financements, directs ou indirects, pour les entreprises. " On tend de plus en plus à une cohérence de l'ensemble des modalités de financement existantes, même si un effort de pédagogie et de communication reste nécessaire ", précise Abbas Djobo, directeur du pôle innovation d'Alma Consulting. 57 % des sociétés ayant des projets R&D en cours ou à venir ont demandé des financements publics en 2008, soit une hausse de 16 points par rapport à 2007. Les financements nationaux sont largement préférés aux mécanismes européens utilisés à seulement 30 %. Les dirigeants rechignent à recourir à ces derniers avant tout à cause du temps nécessaire à l'identification du meilleur dispositif, du délai de montage du dossier ainsi que des délais de réponse de l'organisme financeur. Une certaine méconnaissance joue aussi. Seuls 35 % des sondées connaissent le contenu des actions du septième PCRD (programme-cadre de recherche et de développement technologique), en général grâce à des newsletters ou Internet.Les dispositifs d'aide français, s'ils sont appréciés, connaissent des succès divers. Le statut de JEI (jeune entreprise innovante), créé en 2004 pour soutenir les jeunes entreprises très actives en R&D, voit ses avantages reconnus et, d'ailleurs, les entités interrogées voudraient pouvoir en bénéficier plus. Mais aujourd'hui, seules 25 % d'entre elles l'utilisent, surtout dans le secteur de l'édition de logiciels ou du médical. " Les entreprises savent que le dispositif des JEI existe mais peinent à trouver l'information et les bons interlocuteurs ", explique Abbas Djobo.Les pôles de compétitivité, dont François Fillon a annoncé la version " 2.0 " en septembre (lire " La Tribune" du 25 septembre), connaissent un succès plus évident. Ils affichent un bilan positif pour 84 % des entreprises qui en sont membres, le plus souvent des grands groupes. Leur principal avantage, selon ces dernières, tient à favoriser les contacts avec d'autres entités, bien avant l'accès aux financements, les informations sur la R&D ou encore la possibilité de labelliser des projets de R&D. Les entreprises attendent en effet avant tout de cette structuration qu'elle leur apporte une meilleure connaissance du tissu industriel et académique de la région.
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