Les DRH craignent une crise sociale

Personne ne peut dire ce qui va se passer dans les prochains mois, mais toutes les composantes d'une crise sociale risquent d'être présentes. " C'est en substance le message que délivrera ce matin Entreprise et Personnel (E&P) en présentant sa traditionnelle note annuelle de conjoncture sociale, intitulée " La déchirure ".L'association - qui regroupe des directeurs de ressources humaines et des directeurs généraux de plusieurs grandes entreprises -, détaille les ingrédients qui pourraient détériorer le climat social,à savoir la faible adhésion aupouvoir et l'absence d'alternative politique crédible, la multiplication des situations personnelles difficiles, la montée de la conflictualité dans de nombreuses entreprises contraintes à la rigueur, voire aux réductions d'effectifs, la contestation dans le secteur public...Bref, dans le contexte actuel de crise financière internationale, E&P envisage deux scénarios à court et moyen terme. Un scénario " noir " d'abord, qui se traduirait par une " franche récession " doublée d'une " panique financière " qui exacerberait les frustrations et difficultés déjà présentes dans la société. Situation dont profiteraient " l'extrême gauche et les radicaux " - et se traduirait par un " durcissement de la droite ".SYNDICATS DESUNIS Le second scénario, " gris " celui-là, est cependant jugé " plus probable ". En effet, si l'association considère que les syndicats " conservent des capacités réelles de mobilisation ", elles " apparaissent de nouveau désunies " à la veille des prud'homales et " devraient privilégier leurs intérêts respectifs et à court terme " . Résultat, sauf événement majeur, les syndicats ne devraient pasarriver à agréger tous les mécontentements.En revanche, le retour de conflits durs et ponctuels est à craindre, notamment " dans les entreprises qui annonceraient des suppressions d'emplois ou mettraient en oeuvre des politiquessalariales restrictives ". C'est pourquoi E&P conseille aux entreprises de réfléchir "attentivement " aux contreparties qu'elles auraient intérêt à proposer en cas de renégociation des accords 35 heures ou repenser leurs " politiques de rémunération en cas d'inflation confirmée ".
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