La Fed s'implique pour sauver Wachovia

La Réserve fédérale tente par des moyens multiformes de rassurer Wall Street. En marge de ses interventions visant à faciliter le refinancement des banques, la Fed s'emploie à ce que l'une d'entre elles ne fasse pas faillite : Wachovia, convoitée par Wells Fargo et Citigroup, mais qui faute d'accord définitif est menacée.Vendredi, Wells Fargo a voulu rafler Wachovia et ses 3.300 agences bancaires à Citigroup en offrant 15,1 milliards de dollars pour reprendre l'ensemble de l'établissement sans l'aide du Trésor, y compris 122 milliards de créances hypothécaires toxiques. Quatre jours plus tôt, Citigroup avait scellé un accord de principe avec Wachovia pour acquérir ses opérations bancaires pour 2,16 milliards de dollars, avec la garantie que, au-delà de 42 milliards de dollars, le gouvernement fédéral assumerait les pertes liées aux créances de la banque.MENACE DE MISE SOUS TUTELLECe week-end, Citigroup et Wells Fargo ont entamé une bataille judiciaire dangereuse pour Wachovia. Citigroup est parvenu à obtenir le gel de la fusion entre Wachovia et Wells Fargo, avant que la banque de San Francisco ne fasse invalider cette décision par un autre juge. La tension est montée d'un cran hier quand Citigroup a porté plainte contre Wachovia, Wells Fargo et leur président respectif pour " rupture de contrat " et " interférence délictueuse ". La banque new-yorkaise réclame 60 milliards de dollars de dommages et intérêts.La Fed tente pourtant de forcer Citigroup et Wells Fargo à un compromis. Selon le Wall Street Journal, la banque centrale propose que Citigroup reprenne les agences de Wachovia dans le nord-est et l'est des États-Unis tandis que Wells Fargo hériterait d'agences dans le sud-est et en Californie.D'après des documents remis à la justice par Wells Fargo, Sheila Bair, la présidente de la commission qui garantit les dépôts bancaires (FDIC), aurait engagé la direction de Wachovia à " étudier avec un intérêt marqué l'offre " de la banque de San Francisco. Dans une déclaration écrite sous serment, Robert Steel, le PDG de Wachovia, a indiqué que, la semaine dernière, le FDIC avait menacé de placer les opérations bancaires de l'établissement sous tutelle si un " accord de fusion définitif " n'était pas signé avec Citigroup ou Wells Fargo avant le 3 octobre. Steel ajoute que l'offre de Wells Fargo est selon lui davantage susceptible de recevoir le feu vert de ses actionnaires.
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