Henkel lance un nouveau plan d'économies

Henkel passe à la vitesse supérieure. Sous l'impulsion de son nouveau PDG, Kasper Rorsted, entré en fonction il y a six mois et issu de l'industrie high-tech (Hewlett-Packard devenu HP), le groupe allemand compte porter sa marge d'exploitation d'environ 10 % cette année à 14 % à l'horizon 2012 (hors frais de restructuration). Une manière de tenter de combler son retard sur ses concurrents Procter & Gamble, Unilever et Colgate, qui affichent des ratios supérieurs à 20 %.L'objectif semble ambitieux au regard de la crise, mais aussi des performances passées du spécialiste des détergents, cosmétiques et adhésifs, qui a gagné moins de 1 point de rentabilité sur les quatre derniers exercices. Il passera d'abord par la concentration du groupe sur ses marques fortes (Persil, Schwarzkopf, Loctite?). « Nous abandonnerons les moins performantes », a tranché le PDG, sans pour autant préciser combien de marques disparaîtront sur les 750 en portefeuille.Henkel compte également économiser plus de 500 millions d'euros en lançant une vaste restructuration des achats, de la production et des frais généraux. Ce montant viendra s'ajouter au plan Global Excellence, annoncé en début d'année, qui prévoit des économies de 150 millions d'euros par an à partir de 2011, mais aussi 3.000 suppressions de postes (6 % des effectifs).Sanction des marchésPour l'heure, ces grandes man?uvres ont surtout pesé sur les performances. Au troisième trimestre, les charges liées au plan Global Excellence ont réduit de moitié la marge opérationnelle de Henkel, qui a atteint 5,1 % en publié. En revanche, la hausse des matières premières a pu être « partiellement » compensée par les augmentations de prix (5 % à 10 %) annoncées cet été. Ces dernières « porteront leur plein effet au dernier trimestre », ont précisé les dirigeants.Le groupe a confirmé son objectif de croissance organique des ventes de 3 % à 5 % pour 2008, mais anticipe un ralentissement pour 2009. Les craintes portent sur la branche adhésifs, qui fournit notamment l'industrie automobile et représente 50 % des ventes depuis le rachat du britannique National Starch en avril dernier. De quoi faire craindre de nouvelles coupes dans les effectifs. « Des chiffres de 300 à 400 suppressions de postes en France circulent et n'ont pas été démentis », a indiqué cette semaine un représentant syndical à « La Tribune ». Les craintes portent sur le site de Cosne (Allier) et celui de Châlons-en-Champagne, qui ferai?t doublon avec l'usine de National Starch à Villefranche-sur-Saône. Les marchés ne se sont pas montrés plus enthousiastes : le cours de l'action Henkel perdait 7 % hier à Francfort.
Commentaire 1
à écrit le 02/10/2014 à 15:52
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A l'époque, le cours de l'action était environ de 25 € sur le marché du DAX. Aujourd'hui fin 2014 nous sommes à 85 €. Pour les Merlins l'enchenteur, la mise aurait été de X4. Les supressions d'emplois sont tirés par la compétition des partenaires, ...

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