Marché de gré a gré : les intervenants pour la compensation

La crise financière a modifié la perception des intervenants sur le marché de dérivés de crédit. Jérôme Grivet, directeur général délégué de Calyon, a reconnu hier, à l'occasion des entretiens de l'AMF que les banques avaient longtemps considéré qu'un système de compensation « leur porterait préjudice », en matière de maîtrise des métiers et donc de marges. Aujourd'hui, il y voit des gains côté transparence et sécurisation des transactions. L'envolée des volumes des credit default swaps (CDS), ces contrats de couverture de les risques de défaut des émetteurs, a généré un «risque opérationnel». Le risque de contrepartie s'est subsituté au risque de défaut. Pour Antoine Lissowski, directeur général adjoint de CNP Assurances, un système de compensation, « lui-même bien régulé », permettra d'éviter les mauvaises surprises côté valorisation et une sélection à la fois des participants et des instruments, qui devrait constituer « un vecteur de discipline ». Reste qu'il faudra passer par le préalable de la standardisation des produits, a précisé Christophe Hémon, directeur général de LCH.Clearnet. Danièle Nouy, secrétaire général de la Commission bancaire, veut aller au-delà. Elle souhaite des plates-formes électroniques pour la confirmation et le règlement des transactions, pour de réduire les suspens (multipliés par 5 de juin à août). Côté Securities Industry and Financial Markets Association (Sifma), on est prêt à davantage de transparence à l'égard du régulateur, mais beaucoup moinsà l'égard du marché.
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