Les Français veulent un État plus actif

Pessimistes, les Français le restent, si l'on en croit la dernière vague du sondage BVA-BFM-« La Tribune »-The Phone House. Mais ils ne le sont pas beaucoup plus que les mois derniers. Partagés sur l'approfondissement ou l'atténuation de la crise financière, ils ont tout l'air d'approuver l'activisme gouvernemental quand il est destiné à limiter les conséquences des désordres économiques. A la question : « A l'avenir, souhaitez-vous que l'État intervienne plus ou intervienne moins dans l'économie?? », ils répondent sans ambiguïté? 52 % des sondés veulent que l'État se montre plus interventionniste. Une prise de position qui, chose surprenante, domine dans tout le spectre politique. Sans surprise, les sympathisants de gauche réclament à hauteur de 58 % une intervention étatique accrue. Mais, à droite aussi, près de la moitié des électeurs (48 %) veulent plus d'État. Seuls 8 % des sondés se classant à droite demandent un recul de la puissance publique, soit encore moins que ceux se classant à gauche (11 % sont dans ce cas). Inutile de chercher plus loin la surexposition constante de Nicolas Sarkozy : le chef de l'État n'a pas été le dernier à prendre en compte cette demande d'État.mauvaise noteLe hic, c'est que ces mêmes Français, interrogés sur une politique particulière qui les intéresse au premier chef, celle de la lutte contre le chômage, se montrent très sceptiques. Seuls 31 % d'entre eux pensent que l'action du gouvernement en la matière ? dont le plan annoncé par le chef de l'État ? aura un impact positif. 35 % estiment que la politique gouvernementale n'aura aucun impact sur le niveau du chômage. Et 28 % des Français affirment même que les décisions de l'exécutif auront un effet négatif.Ce sont logiquement les sympathisants de gauche qui se montrent les plus pessimistes à cet égard. Par ailleurs, BVA, en partenariat avec GLobal NR, a réalisé en octobre un sondage international, dans 21 pays. L'enseignement principal de l'étude, c'est que les Français affichent un pessimisme beaucoup plus accentué que les citoyens de pays subissant une crise équivalente, Ainsi, interrogés sur l'état de leur économie, ils se montrent moins optimistes que les Italiens, par exemple, ou même que les Russes?!Appelés à évaluer la gestion de la situation économique par leur gouvernement, les Français lui attribuent une note très moyenne de 5,1 sur 10. Mais dans les autres pays, on ne se montre pas moins sévère, la note étant identique, en moyenne. Japonais et Américains témoignent de la plus grande défiance à l'égard de leurs gouvernants, tandis que les Allemands sont un peu plus confiants. I. B.
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