Plan de relance  :  bataille de chiffres à l'Assemblée

Sortez la calculatrice ! Agacé par la « myopie » qui, selon lui, affligerait les socialistes qui jugent insuffisant le volet soutien au pouvoir d'achat du plan de relance, Éric Woerth s'est livré hier à l'Assemblée à une addition visant à démontrer que la politique budgétaire du gouvernement « marche bien sur deux jambes ». Le ministre du Budget juge que les 26 milliards d'euros du plan de relance viennent s'ajouter à une série de mesures prises depuis 2007 : baisse des prélèvements obligatoires via la loi Tepa, revalorisation des prestations sociales, création du RSA, non-compensation des moins-values fiscales? « Au total, ce sont plus de 65 milliards qui sont injectés dans l'économie », soutient Éric Woerth, dont 35 % iraient aux ménages, pour un impact sur la croissance évalué à 1 point de PIB par Christine Lagarde.Vives critiques du PSDidier Migaud, président PS de la commission des Finances, ne partage pas cette analyse : il estime que ce plan n'est pas à la mesure de la crise. Il identifie côté investissements 4 milliards de dotations budgétaires de l'État « réellement nouvelles » et côté consommation « 2,5 milliards d'euros au mieux ». Il pronostique que le gouvernement devra présenter un nouveau plan rapidement. Gilles Carrez, rapporteur général du Budget UMP, n'exclut d'ailleurs pas un « geste complémentaire au printemps ». Dans un entretien aux « Échos », il a chiffré cet effort à 1 milliard d'euros. Anne Eveno
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