Un gâteau de 300 millions d'euros pour les jeux en ligne

ternetLa guerre fait déjà rage entre les opérateurs de paris en ligne légaux et illégaux. Pourtant, la manne promise par l'ouverture du marché au 1er janvier 2010, mettant fin sur Internet au monopole d'État de la Française des Jeux et du PMU pour les paris sportifs et le poker, ne devrait pas être si élevée. « Au moment de l'ouverture, le marché [évalué à 244 milions d'euros en 2008] devrait peser entre 300 et 350 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'ensemble des opérateurs sur un total de 2 à 2,5 milliards d'euros de mises. La Française des Jeux et le PMU s'octroient plus de 200 millions d'euros, il restera donc entre 100 et 150 millions d'euros pour les nouveaux entrants », indique Olivier Vialle, de Pricewater-houseCoopers, auteur d'une étude sur le sujet. En réalité, les nouveaux opérateurs, comme Betclic, Unibet, Zeturf?, sont déjà bien présents sur le marché français, même si les bureaux et les plates-formes sont situés à l'étranger, la plupart du temps à Malte. En 2008, ils ont déjà engrangé 190 millions d'euros de produit brut des jeux (qui reflète les sommes perdues par les joueurs en fonction des paris, et donc leur chiffre d'affaires) pour 2,1 milliards de mises, selon PricewaterhouseCoopers.De 40 % à 50 % de taxesMais l'ouverture à la concurrence devrait permettre au marché d'atteindre en 2012 près de 450 millions d'euros de recettes?: 300 millions d'euros revenant aux paris sportifs (hippiques compris) et 135 millions au poker. « Le marché pourrait doubler, mais il ne faut pas que la loi soit trop contraignante. Les taxes vont peser entre 40 % et 50 % du produit brut du jeu », indique Olivier Vialle. Avec un prélèvement de 15,5 % sur les mises des paris hippiques et de 8,5 % sur les paris sportifs, la France dépasse l'Italie, qui en ponctionne 5 %, la Grande-Bretagne (1,5 %) et Malte (0,5 %). « Le risque est que les gros joueurs professionnels, ceux qui rapportent le plus, jouent sur des sites étrangers », explique le consultant. Sur Sportingbet par exemple, 3 % des joueurs génèrent 55 % du chiffre d'affaires. Ils jouent 2.000 livres (2.288 euros) par mois en moyenne, contre 300 livres pour les joueurs à fort potentiel et 25 livres pour les joueurs occasionnels.Bonne nouvelle pour les médias, c'est une manne publicitaire qui s'ouvre. En 2010, elle devrait représenter 100 millions d'euros de recettes, un opérateur investissant quasiment la moitié du chiffre d'affaires, une fois les taxes payées, en marketing. Reste qu'il y aura peu de places à prendre. Outre la Française des Jeux et le PMU, le cabinet anticipe l'émergence possible de 3, voire 4 acteurs. Sandrine Cassini (lire aussi Page 14)
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