Hervé borensztejnVice-président d'EADS en charge du développement des ressources humaines.Quel sont les atouts de la diversité dans les universités ? L'université allie diversité de sexe, d'âge, de culture et de catégorie sociale. Or, face à la raréfaction des talents sur le marché, diversifier notre recrutement est un véritable enjeu économique pour nous qui intervenons dans un secteur très compétitif. Et nous ne pouvons le faire que si notre vivier de compétences est lui aussi diversifié. En ce sens, les universités apportent des compétences complémentaires à celles des grandes écoles, tant en électronique embarquée ou en matériaux, qu'en management de projet, en juridique ou en finance. Nous recrutons aussi plus de docteurs qu'auparavant, la recherche étant un de nos éléments moteurs.Quelle incidence a eu la réforme LMD (licence, mastère, doctorat) et la loi LRU sur vos recrutements ? Nos recrutements sont européens. Le processus de Bologne rend acceptable les équivalences entre diplômes européens et facilite les comparaisons. Il représente le premier passeport pour la mobilité. Quant à la loi sur l'autonomie, elle incite les universités à se tourner vers l'entreprise. Nous cherchons à créer avec elles un triangle de la connaissance alliant formation initiale, R & D et formation continue, et envisageons des partenariats en ce sens.Que faut-il améliorer selon vous ? Une des grandes faiblesses des universités est l'interface avec les entreprises. Les universités attendent encore trop que l'on vienne les chercher. Notre rôle est de les aider à comprendre les services qu'elles doivent offrir. Propos recueillis par C. J.Créer un triangle de la connaissance.flashinterview

latribune.fr

19 Juin 2009, 1:41

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