Bercy voit poindre la « fin de l'effondrement » de l'activité

conjonctureÀ quelle sauce économique seront croqués les Français dans les prochains mois ? Tenter d'esquisser le profil de la croissance d'ici la fin de 2009 et en 2010, c'est tout l'objet des prévisions que délivrera aujourd'hui Christine Lagarde. « Il s'agit de coller à l'évolution de la conjoncture », explique-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Économie. En mars, dans la dernière livraison officielle de ces estimations, Paris tablait en 2009 sur une chute de l'activité de 1,5 % et sur une croissance de 1 % en 2010. Nous n'en sommes plus là. Le scénario désormais retenu par Bercy est celui d'un repli de l'activité proche de 3 %. C'est un peu plus optimiste que la prévision de l'OCDE qui pronostique une baisse de 3,3 %.reprise molleMais, au-delà des querelles de chiffres, au ministère de l'Économie comme au château de la Muette où siège l'OCDE, les experts font peu ou prou la même analyse. Si le PIB continue à se contracter, ce sera à un rythme moins élevé. Avis partagé par la Banque de France qui estime qu'au deuxième trimestre l'activité se replierait de 0,6 %, soit une baisse deux fois moins importante que celle accusée au premier trimestre. C'est ce qu'à Bercy on nomme « la fin de l'effondrement ». Pour autant la reprise devrait être molle en 2010, les incertitudes restant très fortes. Ainsi l'OCDE parie sur une croissance l'an prochain limitée à 0,2 %. Dans ces conditions, une amélioration sur le front du chômage n'est pas attendue avant 2011.Dans les chiffres que publiera Bercy ne figureront pas les données relatives aux finances publiques. Elles ne devraient être connues que le 24 juin. Quand le gouvernement espérait encore que la chute de l'activité serait contenue à 1,5 %, il anticipait un déficit public à 5,6 % du PIB. L'aggravation de la crise va amener à réviser également ces prévisions puisque l'on estime généralement qu'un point de croissance en moins se traduit par un demi-point de déficit en plus. Une application de cette règle signifierait une aggravation de 0,75 point du déficit public, portant celui-ci à 6,35 % du PIB. Un niveau proche du déficit record de 6,4 % atteint en 1993. Anne Eveno0,2 % C'est la prévision de croissance prévue par l'OCDE pour 2010.
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