« Bertrand Delanoë n'a pas

christine Lagarde, ministre de l'Économie, élue UMP de ParisSelon vous, Bertrand Delanoë minimise volontairement les efforts financiers de l'État pour la capitale??Dans le cadre du plan de relance, l'État a mis en place une aide sans précédent en direction des collectivités territoriales, et bien évidemment de Paris. En plus des dotations annuelles et des mesures exceptionnelles comme le remboursement anticipé de la TVA, l'action de l'État pour Paris s'appuie sur le soutien à l'activité économique avec 55 projets pour un montant de 92 millions d'euros. En matière d'aide à l'emploi, c'est 22 millions supplémentaires pour les contrats d'accompagnement dans l'emploi et ceux d'avenir. Par ailleurs, le pouvoir d'achat des Parisiens a été soutenu avec des mesures à effets immédiats comme la suppression du 2e et 3e tiers des impôts pour 122.000 foyers fiscaux, soit 19 millions d'euros, l'attribution à 136.000 foyers de la prime de solidarité active de 200 euros, soit 27 millions, et l'attribution à 57.373 foyers de la prime aux familles modestes de 150 euros, soit 8,6 millions. Les députés socialistes parisiens n'ont pas voté le plan de relance, les sénateurs socialistes parisiens l'ont déféré devant le Conseil constitutionnel et pourtant, ils ont été les premiers à l'appliquer?!Le désengagement de l'État n'est donc pas réel??Il n'y a aucune volonté de l'État de se désengager. Je rappelle que le transfert de compétence a débuté sous François Mitterrand. Ce transfert impose dès lors également un transfert de responsabilité. On ne peut pas réclamer la gestion sans en assumer les responsabilités... Si la Ville augmente le taux de ses impôts en 2009, c'est quand même la faute à la conjoncture??L'augmentation des impôts a été un argument de campagne de Bertrand Delanoë en 2007 en vue des municipales de 2008. La faillite de Lehman Brother n'est intervenue qu'en septembre 2008. La réalité, c'est que Monsieur Delanoë avait en tête d'augmenter encore un peu plus les dépenses de fonctionnement de la Ville. L'État, lui, depuis le début de la crise, répond par un investissement massif en direction de l'économie et des ménages sans augmentation d'impôts. Entre 2001 et 2008, la Ville de Paris a perçu au titre des droits de mutation, c'est-à-dire des ventes et achats de biens immobiliers, plus de 5 milliards d'euros, les recettes passant de 380 millions à 856 millions par an. Gouverner, c'est prévoir, mais également savoir être prévoyant. Or, je ne crois pas qu'au titre de la décentralisation, Bertrand Delanoë se soit plaint de ce surcroît de recette dû au transfert de ressources, et qu'il ait mis de l'épargne de côté en prévision d'un retournement de marché?!Le maire a annoncé des économies de fonctionnement. Vous y croyez??Je ne veux pas faire de procès d'intention. Si le maire décide de réduire les dépenses de fonctionnement sans pénaliser aucun Parisien, je ne peux qu'y souscrire. Mais on doit aussi à la vérité de dire que les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 900 millions pendant sa première mandature. Je suis sûre que des économies doivent être possibles.Vous semblez vous intéresser davantage à la Ville. Est-ce le signe que vous vous préparez à être candidate à la mairie en 2012??À chaque fois que j'ai pu intervenir sur les sujets budgétaires, je l'ai fait. Le moment de choisir un candidat n'est pas venu. Pour l'instant, les Parisiens attendent que nous défendions leurs intérêts du quotidien. Tout le reste n'est pas à l'ordre du jour.
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