Les banquiers plus stricts

Les chiffres de la Banque de France parlent d'eux-mêmes. Entre décembre 2008 et mai 2009, le flux de nouveaux crédits à l'habitat (en cumulé sur 12 mois) est passé de 96,3 à 78,9 milliards d'euros. Pourtant, dans le même temps, les taux moyens pratiqués ont baissé de 5,19 % à 4,35 %.À en croire les banques, le tarissement des nouveaux crédits est surtout dû à une chute de la demande de la part des ménages. D'ailleurs, aucune modification des critères d?octroi de prêts n'est à signaler en 2009, indiquent-elles. Certes. Mais, en fait, les mailles du tamis ayant été resserrées fin 2008 ? ce qui s'est notamment traduit par des exigences d'apports et de revenus plus importants ? et très peu desserrées depuis, le nombre de dossiers éligibles a mécaniquement diminué à mesure que l'environnement économique se dégradait.« Les banques mettant l'accent sur leurs activités de détail, elles n'ont pas intérêt à trop durcir leurs conditions d'octroi de prêts immobiliers car ceux-ci jouent le rôle de produits d'appels », remarque toutefois Cyrille Blesson, consultant chez Seeds Finance. En outre, les crédits à l'habitat à la française sont parmi les produits les moins consommateurs de fonds propres. De quoi dissuader les banquiers d'être trop sévères. S. R.
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