Je suis plutôt un homme d'exécution que de stratégie ", ­ confesse Ian Livingston , le nouveau directeur général de l'opérateur télécoms britannique BT , de passage à Paris hier pour rencontrer ses troupes en France et des grands clients. Pas question donc de changer la stratégie mise en place par son prédécesseur BenVerwaayen, qui vient de prendre la tête d'Alcatel-Lucent. Le cap mis sur les services aux entreprises multisites est maintenu : " Pour l'instant, nous ne ressentons pas encore l'impact de la crise financière, affirme-t-il. Il faut se préparer à des moments plus difficiles, mais cette crise pourrait créer des opportunités car les directions informatiques ont plus que jamais besoin de réduire leurs coûts de communication et pour cela d'externaliser. "Il a cependant prévenu fin juillet que la marge brute opérationnelle de la branche entreprises BT Global Services, qui génère 38 % de l'activité mais moins de 15 % des bénéfices, serait en repli cette année, " en partie du fait d'effets monétaires ". Il vise une amélioration de la rentabilité de cette branche à 15 %, contre 10,9 % l'an passé, d'ici deux à trois ans.ELARGIR LE CHOIX DES CONTENUSIan Livingston attend une " bonne croissance " de BT Global Services (+ 13 % au premier trimestre fiscal à fin juin). Dans le haut débit au Royaume-Uni, un marché très compétitif qui arrive à maturité, BT maintient sa part à 26,5 %. Sa stratégie n'est pas d'investir dans les contenus comme Orange mais d'être " un supermarché offrant un large choix, ce qui implique un accès équitable aux contenus ", plaide-t-il, reprochant à Sky de ne pas proposer ses programmes en gros. BT est prêt à investir 1,8 milliard d'euros sur quatre ans pour remplacer son réseau de cuivre en fibre optique qu'il souhaite louer aux autres acteurs.

latribune.fr

22 Oct 2008, 5:08

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