Accord sur un plan de relance de 780 milliards de dollars

Éric Chalmet, à New York et Xavier HarelSemaine décisive pour la relance de l'économie américaine. Le sénat américain doit en effet adopter un plan de relance ramené à 780 milliards de dollars après un accord obtenu de haute lutte vendredi soir par la majorité démocrate. Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, présentera pour sa part demain la nouvelle stratégie de l'administration Obama pour soutenir le secteur financier.Le président Barack Obama a salué samedi le compromis négocié la veille au Sénat. « Au c?ur de notre plus grande crise économique depuis la grande dépression, le peuple américain espérait que le Congrès commencerait à affronter les immenses défis auxquels nous faisons face », a-t-il déclaré.Après de longues tractations, une entente a finalement été trouvée au Sénat pour tailler dans les quelque 920 milliards prévus, grâce au travail en coulisses d'un petit groupe de sénateurs « modérés » des deux bords. Parmi les principales coupes du plan, 40 milliards de dollars destinés à aider les États à faire face à leurs dépenses, notamment pour le financement des écoles, ont été supprimés.Le secrétaire au Trésor présentera pour sa part demain le nouveau plan de soutien au secteur financier de l'administration Obama. Selon les médias américains, la création d'une structure de défaisance chargée de racheter les titres illiquides des banques a vraisemblablement été abandonnée du fait de son coût et de sa complexité.D'autres pistes sont évoquées : l'élargissement des garanties apportées par le gouvernement fédéral aux pertes potentielles que pourraient accuser les banques sur leurs créances toxiques, un redéploiement du programme ayant vocation à stimuler le crédit à la consommation (Talf) et l'injection de capitaux dans les établissements fragilisés. D'après le « Wall Street Journal », le Trésor entend entrer ou se renforcer au capital des banques via l'achat d'actions préférentielles convertibles en actions ordinaires au bout de sept ans seulement, ce qui permettrait de les soutenir sans diluer la participation de leurs actionnaires.nouvelles contraintesLes nouvelles aides ? qui risquent d'alourdir le coût du plan de sauvetage de la finance (Tarp) initialement doté de 700 milliards de dollars ? seront accompagnées de nouvelles contraintes : les banques devront établir un rapport mensuel sur la façon dont elles gèrent l'argent perçu et, surtout, elles auront pour obligation de restructurer les crédits hypothécaires qu'elles ont accordés. Il s'agit notamment d'endiguer les saisies de logements. L'organisme fédéral chargé de garantir les dépôts bancaires (FDIC) a annoncé la faillite de trois banques régionales, portant à neuf les établissements placés sous sa tutelle depuis le début 2009. n
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