Les actionnaires individuels font le gros dos, les Sicav sont délaissées

Les actionnaires individuels auraient-ils plus de sang froid que les investisseurs institutionnels ? Lors des précédents krachs boursiers, notamment celui de 1987, c'est bien ce à quoi on a assisté. Cette fois, force est de constater que la défiance des particuliers à l'encontre de leur établissement bancaire a poussé nombre d'entre eux à retirer leurs avoirs des produits d'épargne qu'ils avaient acquis ces dernières années. À commencer par les Sicav, y compris les plus sécurisées. Poussant les gérants, par ricochet, à vendre une large partie de leurs lignes de titres pour pouvoir satisfaire les demandes de retraits. Avec, pour effet collatéral, une baisse des valorisations des actifs cédés. Il n'y a qu'à voir les dernières statistiques publiées par Europerformance sur les encours des fonds : à fin août, les Sicav actions enregistraient une décollecte de 21 % et les fonds alternatifs un retrait de 25,6 %.PEU DE SOLUTIONS DE REPLILes petits porteurs d'actions en direct n'ont manifestement pas eu les mêmes réflexes. Plus avertis des mécanismes boursiers et des aléas des marchés, ils semblent n'avoir pas cédé à la panique, mais fait le gros dos. L'histoire leur donne raison, les actions sur le long terme étant le placement le plus rémunérateur. Il n'empêche, les actionnaires en direct subissent de plein fouet la chute vertigineuse des valorisations tous secteurs confondus. Ils sont contraints de conserver leurs titres sous peine de lourdes moins-values. Il faut dire que les solutions de repli ne sont pas légion, les difficultés des banques ne les poussant pas à placer leurs liquidités sur des comptes bancaires. Quant à l'immobilier, il commence à subir un vaste mouvement de baisse qui ne favorise guère des arbitrages hâtifs.
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