Les Banques Populaires arc-boutées sur une fusion réduite

Les Banques Populaires persistent et signent. Il y a deux semaines, l'Élysée demandait aux Caisses d'Épargne et aux Banques Populaires de réaliser un rapprochement complet de leurs organes centraux alors qu'elles s'orientaient vers une fusion a « minima ». Aujourd'hui, les travaux valorisent entre 6 et 7 milliards d'euros chaque organe central. Mais les positions des deux groupes divergent encore sur le périmètre. Les Caisses d'Épargne se sont pliées à la volonté de l'État et « sont prêtes à réaliser une fusion complète », souligne une source proche. Le président de l'Écureuil a envoyé une lettre la semaine passée à l'Élysée, ainsi qu'à Bercy et à la Banque de France, dans laquelle il assure que son groupe est prêt à procéder à une fusion complète (voir « La Tribune » d'hier). En revanche, les Banques Populaires ne sont pas totalement acquises à ce schéma.« Il est difficile de réaliser une fusion complète car le transfert des participations risque de cristalliser des pertes », explique une source proche des négociations. « Une fusion a minima n'est pas dramatique si l'organe central est doté de véritables prérogatives », renchérit une autre. Si Natixis sera assurément dans le futur groupe, les Banques Populaires ne veulent en tout cas pas que le Crédit Foncier soit dans le périmètre de rapprochement. « Il peut être dangereux de créer un groupe avec d'importants risques et survaleurs », ajoute un proche. Elles s'inquiètent du modèle du Foncier qui doit se financer sur les marchés car il ne dispose pas de base de dépôt lui assurant des liquidités. L'absence du Foncier du périmètre permettrait aussi de rééquilibrer les deux parties et ainsi d'éviter aux Banques Populaires de payer une soulte à l'Écureuil.Celles-ci militent d'autant plus pour ce schéma qu'il serait un bon argument pour sortir Foncia du périmètre, cette filiale affichant d'importantes survaleurs. Des écarts d'acquisition sont aussi à craindre pour les sept agences régionales rachetées l'an passé à HSBC. Pour éviter qu'ils soient supportés par le futur groupe, les Banques Populaires pourraient accélérer le transfert total des six autres (Banque de Chaix, Banque Marze?) vers le réseau qui n'en détient pour l'instant que 51 %, le solde étant entre les mains de la Banque Fédérale. Seule la Société Marseillaise de Crédit (SMC) devrait faire partie du futur organe central.Du côté des Caisses d'Épargne, la situation est plus avancée. La participation dans CNP Assurances a déjà été transférée au réseau et ne sera donc pas dans l'organe central. Banque Palatine, qui est en passe d'être cédée à la Banque Postale, ne le serait donc pas non plus. Matthieu Pechberty, avec B. J.6 à 7 milliards c'est le montant de la valorisation de chaque organe central.
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