Les indices indiens désorientés

La campagne pour les élections législatives d'avril prochain, qui bat actuellement son plein en Inde, ne va sans doute pas arranger les affaires de la Bourse de Bombay. Compte tenu de la part d'incertitude qui entoure l'issue du scrutin, la plupart des experts craignent que ce contexte ne pénalise encore un peu plus un marché déjà sous pression. Depuis le début de l'année, l'indice Sensex, sous l'effet de la crise financière mais aussi de facteurs internes comme le scandale Satyam, recule déjà de 15,4 %. Il est même revenu hier à son point bas d'octobre 2002. À l'exception du secteur automobile encore dans le vert ? Maruti Suzuki gagne 25 % ? et de quelques valeurs, notamment Infosys (+ 7 %), de nombreux pans de la cote ont depuis le mois de janvier été laminés. Les bancaires ont perdu un tiers de leur valeur (33,9 %). De son côté, l'immobilier compte également un grand nombre de victimes : DLF et Unitech chutent de respectivement 51 et 39 %.troisième frontDans ce contexte, le remue-ménage politique ne peut qu'enfoncer un peu plus les marchés. Selon les analystes de Morgan Stanley, « les investisseurs tablent sur la victoire d'une coalition avec, à sa tête, soit le parti du Congrès soit le BJP ». Toutefois, ajoutent-ils, « nous évaluons à 40 % la probabilité qu'ils soient déçus ». En d'autres termes ? le scénario noir des investisseurs ? qui serait celui de voir émerger un troisième front réunissant des partis minoritaires (dont le Parti communiste au sud) n'est pas à écarter. « Si le verdict qui en ressort est trop fragmenté, la politique risque d'en souffrir et d'avoir des conséquences négatives sur la croissance et les marchés financiers », concluent les experts de Morgan Stanley. M. B.
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