Deux bonnes nouvelles valent mieux qu'une?: après l'annonce d'une augmentation record de 4,5 % des commandes industrielles en Allemagne sur juin, c'était au tour des exportations de progresser, selon les données publiées en fin de semaine dernière. Elles ont ainsi enregistré un bond de 7 % en juin, un niveau jamais vu depuis septembre 2006 et qui dépasse largement le 1 % prévu par les économistes. Les importations ont, quant à elles, gagné 6,8 %, portant l'excédent commercial en faveur de Berlin à un total de 11 milliards d'euros. À l'origine de cette percée à l'export, les analystes voient le réveil de la demande sur les marchés émergents, et particulièrement la Chine, dixième client de l'Allemagne. « Dans le cadre du plan de relance, les autorités de Pékin ont facilité l'accès au crédit, explique Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. Les consommateurs utilisent cet argent pour acheter des biens durables, en particulier des voitures. » Les ventes de la marque Audi vers la Chine ont ainsi bondi de 28 % en juin. Le ministre de l'Économie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a exprimé sa satisfaction, tablant même sur une sortie de crise plus rapide que prévu, les exportations étant le moteur de la prospérité allemande. créations d'emploisCela dit, le niveau des échanges commerciaux reste faible, avec un montant d'exportations en baisse de 22 % au premier semestre 2009, par rapport au premier semestre 2009 (au lieu de ? 16,8 % en France). Et rien ne dit que l'Allemagne pourra entraîner ses voisins et partenaires commerciaux européens dans son sillage. En effet, ces bonnes nouvelles doivent d'abord se traduire par des créations d'emplois outre-Rhin pour espérer que les Allemands consomment de nouveau des produits français. Claire Fallou

latribune.fr

24 Août 2009, 10:29

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