Londres presse les banques de répercuter la baisse des taux

Grosse colère du gouvernement britannique. Vendredi matin, au lendemain de la baisse historique de 1,5 % du taux d'intérêt directeur de la Banque d'Angleterre, les banques ont été convoquées par le chancelier Alistair Darling. Le mot d'ordre?: répercuter la baisse des taux auprès de leurs clients afin de desserrer l'étau qui enserre PME et particuliers, car un plan de sauvetage des banques ne sert à rien si celles-ci n'en font pas profiter l'économie. Gordon Brown, le Premier ministre, a aussi décidé de mettre la pression?: « cela fait partie de notre accord avec les banques. Elles doivent s'engager à reprendre leurs prêts au même niveau qu'en 2007, au moins en termes de mise à disposition de crédits et de marketing. Nous sommes déterminés à ce que les prêts recommencent. »demandes d'aideMais les principaux établissements se sont fait tirer l'oreille. Le problème est que les taux interbancaires n'ont pas entièrement répercuté la baisse de la Banque d'Angleterre. Le Libor à 3 mois en livres sterling a reculé de 1,06 % seulement, entre jeudi et vendredi. Certes, cela le ramène à 4,49 %, à des niveaux vus pour la dernière fois en mai 2004, mais à l'époque, le taux directeur était de 4 %, un point au-dessus du niveau actuel. Contraintes et forcées, les principales grandes banques ont finalement accepté vendredi après-midi de diminuer de 1,5 % leurs prêts immobiliers à taux variables, après les avoir retirés du marché en urgence jeudi. Mais les autres produits ? taux fixes, crédits à la consommation, prêts aux PME ? pourraient ne pas suivre.Dans ces circonstances, de nombreuses voix s'élèvent pour demander de nouvelles mesures d'aide aux banques. David Lewis, qui a fini samedi son mandat de « Lord Mayor », le plus haut représentant de la City, fait partie de ceux-là. Pour lui, le problème se situe au niveau des agences bancaires. « Au Japon, où un problème similaire est arrivé, on a observé que les dirigeants des agences deviennent extrêmement prudents, parce qu'ils ne veulent pas perdre leur emploi. C'est là que se situe le blocage. La solution a été une garantie par l'État des prêts bancaires aux entreprises. Il sera peut-être nécessaire de faire de même ici. » L'intervention des gouvernements dans le système financier est loin d'être finie? Éric Albert, à Londres 3 %c'est désormais le taux d'intérêt directeur de la Banque d'Angletrre, après la baisse historique de 1,5 % jeudi dernier.
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