Lloyds BG songe à une augmentation de capital

queLes projets de Lloyds Banking Group (LBG) ont suscité le scepticisme des marchés financiers, hier. À la Bourse de Londres, le titre de la banque britannique, détenue à 43 % par l'État, a cédé 4,03 %, à 97,89 pence. En question, son projet d'augmentation de capital de 15 milliards de livres (17,55 milliards d'euros), rapporté par le « Daily Telegraph » et le « Sunday Times ». Le groupe bancaire, né du mariage de Lloyds TSB et de HBOS en septembre 2008, envisagerait un retrait partiel du système de couverture des actifs bancaires toxiques mis en place par Downing Street (Asset Protection Scheme, APS). Sans confirmer l'information, la banque a seulement indiqué qu'elle « travaillait avec le Trésor pour finaliser les détails de [sa] participation à l'APS ».En mars, LBG avait conclu un accord avec le gouvernement, prévoyant que celui-ci la protège contre les pertes potentielles liées à ses actifs toxiques. Plus précisément, l'État s'était engagé à intégrer quelque 260 milliards de livres d'actifs de la banque dans son programme, en échange d'une prime d'assurance de 15,6 milliards de livres. Or, aux yeux du directeur général de la banque, Eric Daniels, l'APS comporte deux inconvénients majeurs, expliquent les deux quotidiens britanniques : son coût et, surtout, le droit de regard qu'il offre aux pouvoirs publics sur les affaires courantes du groupe. programme protecteurToutefois, le programme apporte à la banque une précieuse protection face à la crise, rappelle les analystes. D'autant que son bilan reste fragile. En perte au premier semestre (? 3,12 milliards de livres), elle a passé près de 13,5 milliards de livres de provisions pour créances douteuses sur la même période, provenant à 80 % du portefeuille de prêts de HBOS. Une observation que LBG balaie d'un revers de main, jugeant que le taux de défaut a atteint un pic et commencera à diminuer au second semestre.Une augmentation de capital de 15 milliards de livres permettrait à la banque de renforcer ses fonds propres et, ainsi, de réduire de moitié le montant des actifs couverts par le gouvernement, rapportent le « Daily Telegraph » et le « Sunday Times ». A. M.
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