Les flottes des petites entreprises peuvent profiter de la crise

À force de campagnes de communication et d'actions de sensibilisation, voire d'opérations commerciales, les loueurs longue durée (LLD) seraient-ils en passe de réussir leur pari?: convaincre l'immense marché que représentent les PME et les TPE d'avoir recours à la LLD?? C'est ce que l'on pourrait penser en regardant les derniers chiffres?: 28 % du parc est placé auprès de PME dont les flottes comprennent de 6 à 100 véhicules et 38 % du parc se situe dans des PME et des TPE utilisant de 1 à 6 véhicules. Une proportion qui devrait encore croître si l'on en croit les déclarations d'intention du Syndicat national des loueurs longue durée. « les PME représentent notre potentiel de croissance, reconnaît Jean-François Chanal, le président. Si les chiffres de mise à la route augmentent, c'est en partie grâce aux petites entreprises car les grands comptes sont sur des marchés de renouvellement. » Au deuxième trimestre 2008, le parc total a augmenté de 1,83 % par rapport à l'année précédente pour atteindre plus de 1,07 million de véhicules. De bons résultats alors que le nombre de mises à la route a accusé une baisse au premier trimestre (? 2,57 %), contrecoup du dynamisme des trois trimestres précédents, avec une croissance proche des 20 % du parc total.Reste que les plus petites entreprises pour acheter leurs véhicules. « Les modes de financement utilisés sont liés à la taille de l'entreprise, explique Stephan Saraf, commissaire général du Salon du véhicule professionnel. Ils sont très diversifiés dans les TPE où le paiement comptant arrive en tête (37 %), suivi du crédit auto (21 %), puis de la LOA (location avec option d'achat). Dans les PME de moins de 100 salariés, le recours au crédit baisse au profit de la LOA et de la LLD. Le paiement comptant y est encore largement utilisé. » manque d'informationUne situation qui pourrait bien évoluer avec la crise financière qui restreint les accès au crédit. La LLD devrait apparaître comme une solution avantageuse car n'immobilise pas de capital dans une période où les besoins en fonds propres vont être accentués. Problème, les PME sont encore trop souvent mal informées sur le sujet. « Le décideur de PME a souvent l'impression que le loyer mensuel est trop cher, précise François Piot, directeur général d'Arval France. Or celui-ci recouvre une multitude de services qu'il n'arrive pas à chiffrer. » Maintenance, pneumatiques, véhicules de remplacement, carte carburant, assurance? tous les loueurs proposent dans leurs offres à destination des PME des prestations adaptées, et qui ne représentent qu'environ 10 % du loyer.Les TPE, les artisans et les professions libérales peuvent se consacrer à leur métier, sans se soucier de gérer les problèmes de voitures. Pour répondre aux besoins, les grands groupes de la LLD ont mis en place des structures capables d'expliquer et d'assurer une relation de proximité?: moins de paperasse et de factures, un prestataire unique qui s'occupe de tout, voitures particulières (VP) et véhicules utilitaires légers (VUL), voire deux roues. « Les PME recherchent l'optimisation des coûts, la sécurisation du budget et un conseil en matière de ressources humaines », constate Jean-Loup Savigny, d'Arval. Qui plus est, la législation en matière écologique peut avoir un impact sur la prise de décision?: en assujettissant la taxe sur les véhicules de société au niveau de rejet en CO2 du moteur, la LLD est capable de proposer plus de modèles adaptés avec une valeur résiduelle moindre. Sans oublier la brusque flambée du prix des carburants l'été dernier qui a incité les entreprises à intégrer la notion de coût total de détention dans leur politique.
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