La gravité de la crise ? justifie-t-elle les licenciements  ?

++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++La tentation est grande d'accuser les entreprises de mettre la crise à profit pour licencier massivement. À bon droit, celles-ci peuvent répondre que l'industrie française est au plus mal. Il suffit de voir les chiffres?: sur un seul mois, en octobre, la production de la branche automobile, par exemple, a lourdement chuté de 14,3 %, vient d'indiquer l'Insee. Du jamais vu, même lors des précédentes récessions. Comment maintenir l'emploi dans ces conditions?? Les biens intermédiaires, dépendant pour une part de l'automobile (industrie sidérurgique), ont accusé une baisse de 3,5 % de leur production en octobre. Au total, l'activité du secteur manufacturier a reculé de 3,2 % au cours de ce mois.Seulement voilà, cette chute de l'activité ne tient pas seulement à la crise mondiale. Elle résulte aussi de décisions stratégiques. Les constructeurs autos ont fait le choix de produire nombre de leurs nouveaux modèles à l'étranger, et ont poussé leurs sous-traitants à délocaliser. Difficile donc de faire la part des choses, entre l'incontestable gravité de la crise et des choix structurels. Pour Xavier Lacoste, directeur général d'Altedia, il faut distinguer entre les secteurs victimes de la conjoncture ? dont fait partie l'automobile, même si des choix stratégiques ont accentué la tendance?, et d'autres, qui mettent sur le compte de la chute de la croissance leurs décisions de licencier. Ainsi, les suppressions massives de postes de visiteurs médicaux par les grands laboratoires pharmaceutiques ont-elles peu à voir avec la conjoncture. Celle-ci sert à les justifier. Il en est de même dans la vente par correspondance. Le plan de licenciement de La Redoute tient à des facteurs structurels, et non pas uniquement à la forte dégradation de la conjoncture.
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