Chacun pour soi

chronique du contrarianLe protectionnisme est de retour mais on préfère éviter de l'évoquer. Tant que la croissance mondiale restait supérieure ou proche des 5 %, la globalisation était mal aimée mais acceptable. Avec une croissance en berne et un chômage en voie d'explosion, la fermeture des frontières pour les biens et les personnes a commencé. Observez les plans de relance. Seule l'Angleterre a opté pour une relance de la consommation à travers la baisse de la TVA mais elle a simultanément annoncé un durcissement de ses règles d'immigration. Tous les autres pays ont adopté des plans de relance nationaux, voire nationalistes. La première priorité des plans américain, français ou encore allemand c'est que l'argent injecté par les gouvernements sortent le moins possible des frontières. D'où le thème des programmes de « grands travaux » et de rénovation des infrastructures. Le calcul est simple : 100 dollars d'aide à la consommation aux Etats-Unis, c'est 30 dollars minimum d'importations chinoises et 20 dollars de déperdition supplémentaire. 100 dollars d'aide à l'investissement, c'est entre 80 et 85 dollars qui restent à l'intérieur du pays. Plus personne ne veut servir de locomotive à la reprise mondiale. Il n'y a pas de plan de relance international. Il n'y a pas de plan de relance européen. C'est le règne du chacun pour soi. Les démocrates américains n'ont jamais caché leur attraction pour le protectionnisme et pour un repli des États-Unis sur le continent américain. Une dose de protectionnisme n'est pas dommageable. Un excès de protectionnisme pourrait cependant devenir aussi destructeur que l'a été l'excès de globalisation. nLe calcul est simple : 100 dollars d'aide à la consommation aux états-Unis, c'est 30 dollars minimum d'importations chinoises © d
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.