Feuille de route chargée pour Devedjian

Après avoir récupéré manu militari dès l'après-midi de sa nomination le bureau du porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, au rez-de-chaussée de l'hôtel de Cassini, face à Matignon, Patrick Devedjian passe à la phase active de sa mission. Ce matin, le ministre en charge du plan de relance sera aux côtés du Premier ministre pour ventiler avec Valérie Pécresse, sa collègue de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la part des 26 milliards d'euros de crédits de relance affectés à la modernisation des locaux universitaires. Un exercice qu'il renouvellera avec d'autres membres du gouvernement avant le Conseil des ministres du 19 décembre, qui doit, en principe, finaliser la mise en ?uvre du plan. Lundi, il devrait accompagner François Fillon en province pour le premier déplacement gouvernemental consacré au plan.Ministre sans véritable administration ni troupe, l'ancien secrétaire général de l'UMP qui a rejoint le gouvernement le 5 décembre tente de trouver ses marques face à des collègues, en particulier Christine Lagarde et Éric Woerth à Bercy, visiblement guère enchantés de sa nomination. gérer en harmonieDepuis le conseil des ministres de mercredi, celui qui occupe pour l'instant la 10e place dans l'ordre protocolaire des ministres, entre Xavier Bertrand et Xavier Darcos, dispose de son décret d'attribution. Sa mission consiste officiellement « à coordonner par délégation du Premier ministre la mise en ?uvre du plan de relance ». Ce qu'un député UMP reçu mercredi avec ses collègues par le président de la République traduit crûment : « Devedjian doit faire le flic et tancer les ministres et leurs admistrations pour que ça avance. » Il aura « autorité sans avoir la tutelle » d'une quinzaine d'administrations centrales, essentiellement de Bercy, du Travail ou de l'Équipement. C'est dire qu'il lui faudra gérer en bonne harmonie avec les ministres de tutelle ces mises à disposition. Pas forcément évident lorsqu'on connaît le « franc parl頻 et la diplomatie « directe » de l'intéressé. « Devedjian a été ministre délégué à l'Industrie. Il sait donc ce que c'est que de partager avec d'autres des administrations », commente l'un de ses proches. Pour l'heure, il doit aussi constituer son cabinet : 15 personnes au profil présenté comme « classique ». Mais, outre son directeur de cabinet, Michel Thénault, ancien préfet de région, et deux collaboratrices qui l'ont suivi à l'UMP et au conseil général des Hauts-de-Seine, il est encore à la recherche des perles rares. Patrick Coquidé++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++gérard cerles / AFP
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