Obama appelle à l'union sur la réforme de la santé

En nommant hier Tom Daschle au poste de secrétaire à la Santé, Barack Obama a adressé un message ferme à ses compatriotes et aux milieux d'affaires?: non seulement la crise économique aiguë que traversent les États-Unis n'empêchera pas le président élu de procéder à son ambitieuse réforme du système de santé, mais la brutale dégradation de la conjoncture rend cette métamorphose plus que jamais nécessaire.« Nous devons faire entrer notre système de santé dans le XXIe siècle », a déclaré hier Barack Obama, rappelant que 47 millions d'Américains sont dépourvus d'assurance santé (un chiffre amené à augmenter du fait de l'explosion des destructions d'emplois) et que « les primes d'assurance ont doublé au cours des huit dernières années aux États-Unis ». « Certains me demandent si nous avons les moyens, dans le contexte actuel, de procéder à cette réforme et je leur pose la question suivante?: pouvons-nous nous permettre de ne pas agir?? », a rétorqué Obama. Du fait de la flambée des coûts de santé, « un nombre croissant de PME font faillite et les grandes entreprises, notamment les constructeurs automobiles, peinent à rivaliser » avec leurs homologues étrangers, a indiqué le futur président, qui prendra ses fonctions le 20 janvier. Il a de plus rappelé qu'aux États-Unis, « près de 50 % des faillites personnelles étaient liées à la hausse des coûts de sant頻. assurance moins chèrePendant sa campagne, Obama s'est engagé à créer un programme public pour rendre moins onéreuse l'assurance des particuliers et des PME, et ainsi couvrir un maximum d'Américains. Les enfants devront obligatoirement disposer d'une couverture et les assureurs ne pourront plus fermer leurs portes à des clients pour des problèmes de santé antérieurs. Dans le cadre de son plan de relance, Obama a promis de mettre l'accent sur la prévention et de consacrer 50 milliards de dollars au développement du dossier médical électronique, mesures qui contribueront selon lui à réduire les dépenses de santé fédérales de 8 %, soit de 2.500 dollars par contribuable.Pour mener à bien sa réforme et ainsi éviter l'échec cuisant de celle proposée par Hillary Clinton en début des années 1990, Barack Obama s'est choisi un ministre très au fait des rouages du Congrès. Tom Daschle a été chef de file de la majorité démocrate du Sénat en 2001-2002, puis de la minorité de 2003 à 2005. L'équipe de transition d'Obama a de plus entamé le dialogue avec les lobbies patronaux, les assureurs, les opérateurs hospitaliers qu'il a promis d'associer aux travaux de son administration avec les associations de patients, de retraités, les syndicats et les représentants des personnels de santé. Les solutions « ne seront pas trouvés à l'extrême droite ou à l'extrême gauche », a martelé Barack Obama. Afin d'apaiser les parlementaires, qui craignent que sa réforme ne creuse les déficits publics, le président élu a promis qu'il n'entendait pas transférer les coûts de l'assurance santé du privé vers le gouvernement et les États fédérés. Selon The Lewin Group, un cabinet de consultants, l'ensemble des mesures de santé promises augmenteront les dépenses fédérales de plus de 1.000 milliards de dollars entre 2010 et 2017. n ++BSD++ NePas supprimer n signature++BSF++
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