Crédit Mutuel-CIC pénalisé par le crédit

L'année dernière, malgré la tempête qui a touché les marchés actions et obligations, le Crédit Mutuel-CIC AM a conservé la même philosophie de gestion orientée sur le long terme. Cette stratégie ne lui a certes pas permis de caracoler en tête des palmarès mais l'ensemble de la gamme affiche des résultats proches de ceux des indices de référence. En outre, le groupe est l'un de ceux qui a traversé les nombreuses déconvenues et autres scandales financiers sans dégâts. En effet, cette banque à la gestion très classique n'avait ni fonds Madoff, ni titrisations excessives, ni « produits toxiques » en portefeuille. La clientèle a largement suivi les gestionnaires puisque, malgré la crise et l'effondrement des cours, les encours sont restés au même niveau entre le début et la fin de l'année passée.explosion des primesSeul bémol : la gestion obligataire a quelque peu souffert de l'explosion des primes de risque sur les marchés de taux. La gamme a également été pénalisée dans les classements, car la quasi-totalité des fonds diversifiés de CM-CIC AM comporte entre 25 et 30 % d'obligations d'entreprises. « Malgré de très gros problèmes de liquidité sur ce marché, nous avons maintenu la confiance et n'avons pas vendu nos titres privés », explique Christophe Besson, directeur des gestions chez CM-CIC AM. Le problème : le marché a massacré sans distinguo la quasi-totalité des obligations des grandes sociétés et leur valorisation a chuté très fortement. « En termes de performances, nos portefeuilles ressortent moins bien qu'historiquement, mais nous maintenons notre stratégie afin de profiter des rendements attrayants offerts sur de belles signatures », ajoute Christophe Besson.Pour les marchés actions, CM-CIC AM a adopté depuis une dizaine d'années une gestion atypique, surtout pour un grand établissement. Tous les fonds de la gamme sont gérés en « stock-picking » actif et investis à 100 %, avec une neutralité sectorielle. « Cette exposition intégrale au marché actions durant toute l'année nous a pénalisé dans les classements, analyse Christophe Besson, mais notre performance est identique à celle des indices et nous ne sommes pas les derniers des palmarès », ajoute-t-il. En 2009, les équipes de gestion de la banque misent sur une sortie de crise plus rapide aux États-Unis. En raison des bas niveaux de valorisation, les marchés américains et ceux de la zone euro sont privilégiés pour le moment. n
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