Paris envisage d'inviter des fonds arabes au capital d'Areva

Le dossier de la recapitalisation d'Areva n'a pas fini de livrer ses surprises. Le gouvernement français envisage d'ouvrir le capital du groupe nucléaire, à hauteur de 1 à 5 %, à des fonds souverains du Moyen-Orient, affirmait le « Financial Times » d'hier. « C'est une hypothèse parmi d'autres », confirme une source proche de l'Élysée. « Elle n'est ni exclue ni privilégiée. »Depuis que Nicolas Sarkozy a annoncé, début février, que le gouvernement cherchait des « partenaires industriels » pour donner de moyens financiers à Areva, le dossier suscite une forte effervescence. D'abord du côté d'Alstom et de Bouygues, plus candidats que jamais.activité rentableLe dernier schéma qui circule chez les banquiers d'affaires prévoit une vente de la branche transmission et distribution (T&D) d'Areva à son ancien propriétaire Alstom, qui l'apporterait dans un second temps à Areva en échange d'une participation au capital. Cela apporterait du cash à Areva, puisque T&D est valorisée entre 4 et 5 milliards d'euros. De sources proches d'Alstom, on confirme des discussions sur T&D avec Areva. De son côté, selon nos informations, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire d'Areva discuterait avec des fonds de private equity, très intéressés par la rentable activité T&D, afin de contrer l'alliance avec Alstom.Quant à la piste du Moyen-Orient, elle semble compliquée politiquement. « Sauf à imposer, en contrepartie aux pays du Golfe, l'interdiction d'accéder en direct à l'enrichissement d'uranium », souligne un observateur. À l'Élysée, on se montre ouvert à une solution plurielle. Marie-Caroline Lopez
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