Ce n'est pas un salon de crise », prévient son commissaire général, Bertrand Morisset. Le ton est donné, alors que la 29e édition de la manifestation littéraire parisienne ouvre ses portes aujourd'hui au Parc des expositions de la porte de Versailles. Pendant cinq jours, près de 1.200 éditeurs, 2.000 auteurs et 400 stands accueilleront le Mexique, invité d'honneur de cette édition 2009.Valeur refuge, le livre échappe au effet de la crise. « Sur l'année 2008, le chiffre d'affaires du secteur a légèrement reculé de 0,5 % par rapport à 2007 », rapporte Christine de Mazières, déléguée générale du Syndicat national de l'édition (SNE). Les données de l'institut GfK, qui incluent également les ventes par Internet et le scolaire, estiment que les ventes ont reculé de 1,1 % à 4,06 milliards d'euros, tandis que celles de Livres Hebdo l'estiment à ? 1 %. Avec un prix moyen de 11 euros en 2008, le livre a su séduire au cours de périodes de fête. Sur le mois de décembre, le marché a crû de 4 % par rapport à la même période en 2007. Et le premier trimestre de 2009 s'annonce excellent, avec des hausses de 5 % en janvier et de 7 % en février.Plus populaireDans ce contexte rassurant, l'édition 2009 du salon s'est fixé un défi majeur : enrayer la baisse de sa fréquentation entamée en 2007. La manifestation littéraire souhaite se réorienter vers une culture plus populaire. « Le salon avait évolué vers un positionnement trop élitiste », reconnaît Bertand Morisset. Ambitieux, ce dernier espère séduire 200.000 visiteurs cette année, contre 165.000 en 2008. « C'est un pari fou », reconnaît-il. Les professionnels du secteur de l'édition devraient aussi trouver leur compte à la porte de Versailles. En plus de la traditionnelle journée des libraires, le salon accueille pour la première fois un marché des droits audiovisuels organisé par la SCELF (Société civile des éditeurs de langue française). L'idée a déjà séduit 60 éditeurs et une centaine de producteurs.

latribune.fr

25 Mars 2009, 1:30

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