Deux tiers du total des bénéfices reviendront aux actionnaires

L'année 2008 ne restera pas comme une calamité pour tout le monde. À commencer par les actionnaires qui, aux termes de la valse des résultats qui vient de se clôturer hier, peuvent malgré tout garder le sourire.Car en dépit de bénéfices en baisse de 41 % sur 2008, la masse des dividendes qui va leur revenir s'élève à 37,5 milliards d'euros, soit une baisse de seulement 8 % par rapport aux 41 milliards d'euros qui leur ont été rétribués au titre de l'année 2007. En tout, ce sont deux tiers des bénéfices engrangés sur 2008 qui leur seront ainsi redistribués. Un rapport somme toute assez lointain des souhaits de Nicolas Sarkozy, qui avait récemment évoqué l'idée d'une répartition par tiers entre les investissements, les actionnaires et les salariés (via l'intéressement et la participation).Au-delà des chiffres et de la polémique qu'elle sous-tend, force est donc de constater que les ténors de la cote se sont donc montrés, cette année, particulièrement généreux vis-à-vis de leurs actionnaires. Une tendance qui laisse à penser que les grandes entreprises françaises ont eu à c?ur de faire oublier à ces derniers une année boursière calamiteuse. En effet, en 2008, le CAC 40 a perdu 40 % de sa valeur. Surtout, cette généreuse politique de distribution pourrait être un lot de consolation pour les actionnaires en vue d'une année 2009 qui s'annonce particulièrement sombre.Sans surprise, ce sont les entreprises qui dégagent le plus de bénéfices qui se montrent les plus généreuses. En tout, elles sont au nombre de neuf à distribuer un dividende supérieur ou égal à 1 milliard d'euros ? la palme revenant logiquement à Total avec 5,4 milliards d'euros. À noter dans ce peloton de tête, la présence de Crédit Agricolegricole qui est le seul groupe financier à faire partie de ce club. Une hécatombe si l'on sait que AXA, BNP Paribas et Dexia en faisaient aussi partie au titre de l'exercice 2007. D'ailleurs, exception faite de la Société Généralecute; Générale, qui a augmenté de 33 % son dividende en raison d'un retour à la normale de ses résultats après les péripéties de Jérôme Kerviel en 2007, l'ensemble des établissements financiers enregistrent les plus fortes baisses de dividende.un paradoxe criantPar action, le meilleur taux de distribution revient paradoxalement à Unibail-Rodamco qui ne distribue pas moins de 7,50 euros pour chacun de ses titres. En tout, ce dernier s'apprête à verser 610 millions d'euros à ses actionnaires contre 572 millions pour l'exercice précédent. Un paradoxe d'autant plus criant que le groupe foncier affiche une perte de 1,11 milliard d'euros au titre de 2008.
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