Direct Edge, le petit qui bouscule le Nasdaq et Nyse-Euronext

Direct Edge pourrait bien être la petite Bourse américaine qui monte. Lancé par le teneur de marché Knight Capital en tant que réseau électronique (ECN) permettant la confrontation des ordres sur les actions américaines, Direct Edge chasse désormais dans la cour des grands. De 5 % à l'été 2008, sa part de marché a bondi à 12,5 % en avril sur le marché américain en avril, au troisième rang derrière Nyse-Euronext et Nasdaq OMX. De quoi ravir ses actionnaires et son directeur général, William O'Brien, l'un des anciens vice-présidents de Nasdaq (venu de l'ECN Brut, acquis par Nasdaq en 2004).« D'une certaine manière, c'est le succès de Bats Trading qui a poussé notre actionnaire historique à aller de l'avant », explique William O'Brien. « Knight Capital a accordé à Direct Edge son indépendance à l'été 2007, permettant l'entrée au capital de Citadel et de Goldman Sachs. » D'autres actionnaires ont rejoint le consortium depuis, dont l'ISE (détenu par Eurex). Depuis, fort de deux plates-formes et d'un accès à d'autres pôles de liquidité pour les ordres non diffusés (dark pool), l'élève a dépassé le maître, Bats, à la mi-mars. Et déjà, William O'Brien rêve à l'étape ultérieure : la licence de Bourse.sésame espéréDeux dossiers ont été déposés mercredi dernier auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) pour chacune des plates-formes de Direct Edge, avec l'espoir d'obtenir le précieux sésame d'ici à la fin de l'année. Pour être visible sur le système de marché national via les agrégateurs de carnet d'ordres, un ECN doit transmettre ses indications de prix via une Bourse reconnue. Ce qui signifie délais et détournement potentiel du flux d'ordres. Au-delà, Direct Edge pourra lancer sa propre cote et son développement vers de nouvelles classes d'actifs (comme les options) où l'international sera facilité. Bats, désormais présent en Europe, a obtenu sa licence en août 2008. Une introduction en Bourse de Direct Edge, d'ores et déjà profitable, sera ensuite envisageable, à la fin 2010-début 2011. Faudra-t-il craindre un rachat par une Bourse traditionnelle ? Pour William O'Brien, « la nouvelle génération de compétiteurs est faite pour durer. Dans leurs meilleurs jours, les anciens ECN, Island, Brut ou Archipelago ne pouvaient espérer un volume de plus de 2 milliards d'actions ».
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.