Londres passe à la mise en oeuvre du sauvetage

Les détails de la mise en place du plan de sauvetage britannique commencent à filtrer. Les principales banques devraient révéler ce matin, avant l'ouverture des marchés, la somme qu'elles vont demander au gouvernement d'injecter dans leur capital. Selon le Sunday Times, l'État britannique devrait ainsi prendre une participation majoritaire dans Royal Bank of Scotland et Halifax Bank of Scotland. Le journal dominical britannique affirme qu'un total de 35 milliards de livres (45 milliards d'euros) devrait être demandé par quatre banques. Au total, le plan de soutien britannique pourrait porter sur 500 milliards de livres (636 milliards d'euros), 250 milliards de livres devant servir à garantir les prêts interbancaires et le reste à injecter des liquidités. Royal Bank of Scotland, dont le cours en Bourse a chuté de 61 % la semaine dernière, serait la plus gourmande, demandant 15 milliards de livres (19 milliards d'euros) de recapitalisation. Halifax Bank of Scotland, également très malmenée malgré l'acquisition annoncée par Lloyds TSB, demanderait 10 milliards de livres (13 milliards d'euros). Enfin, Lloyds TSB et Barclays voudraient respectivement 7 milliards de livres (9 milliards d'euros) et 3 milliards (4 milliards d'euros). Si ces chiffres se confirment, cela signifierait que le gouvernement britannique deviendrait le principal actionnaire de HBOS et de RBS, avec une participation qui se monterait à 70 % et 50 % au maximum. La nationalisation partielle du système bancaire britannique est en cours... Il ne s'agit cependant que d'une participation maximale pour l'État britannique. La levée de fonds devrait se faire via une émission d'actions classiques et les actionnaires privés peuvent y participer. Mais le gouvernement va jouer les souscripteurs, prenant ce que les actionnaires n'auront pas voulu. "MOMENT DE VÉRITÉ" Paradoxalement, Gordon Brown semble apprécier cette situation extrême. Lui qui était acculé dans les sondages, accusé d'hésiter sans cesse, est soudain considéré comme l'homme de la situation. Son large plan de sauvetage des banques la semaine dernière a prouvé qu'il savait oser si cela était nécessaire. Sa petite phrase, "ce n'est pas un temps pour les novices", a faitmouche contre David Cameron, le leader conservateur, charismatiquemais inexpérimenté. Le leader britannique, connu pour son euroscepticisme, s'est aussi révélé proeuropéen. "Pour l'Europe, c'est le moment de vérité", écrivait-il hier.
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