Contre la crise, Internet, Internet, Internet !

Il n'était pas prévu que la présentation, aujourd'hui, du plan numérique 2012 ait lieu au coeur d'un tourbillon économique qui mobilise la planète entière. Cette coïncidence dramatique est aussi une extraordinaire chance car c'est en ces moments d'incertitude et de bouleversements que s'accomplissent des changements et des prises de conscience que la banalité des jours précédents rendait impensables.Le choc actuel va accélérer comme jamais la révolution de l'Internet en cours. La crise supprime le luxe de continuer à vivre comme en 1990. Elle oblige à s'adapter dans l'immédiat. Le réseau et ses fabuleux gains de productivité vont s'imposer de fait dans tous les secteurs de l'économie. Le réseau était périphérique à la stratégie industrielle, à la réflexion politique : il devient soudain central. L'Internet et sa principale source de valeur ajoutée, le code des services informatiques en ligne, sont parmi les leviers essentiels de notre croissance de demain, de notre reconquête.Une nouvelle génération d'entrepreneurs de talent de tous horizons porte les quelques succès français de niveau mondial ; de nouvelles entreprises créatives émergent sans cesse. Voilà nos meilleurs atouts et, ici, l'intervention du président est décisive. Nous attendons une politique industrielle de l'Internet qui fédère et consolide cet écosystème porteur d'avenir.Réfléchir en grand.La crise permet de réfléchir en grand, la crise permet aux pouvoirs publics de jouer un rôle moteur et structurant. Il ne faut pas laisser passer cette opportunité. L'enjeu est notre industrie numérique, notre souveraineté numérique. C'est le moment de faire fort. Dans toutes les grandes nations, l'économie numérique sera une des raisons du rebond, de la prospérité retrouvée. Et c'est maintenant que cela se décide.À la différence de la Corée ou des États-Unis, la France n'avait pas jusqu'à présent de politique industrielle de l'Internet. Grâce à la secousse actuelle, nous pouvons rattraper notre retard et faire mieux. Et puis, la crise c'est le moment de l'imagination. Les conservatismes sont à terre et l'on écoute les créatifs. Plus notre Internet sera fort, plus chacun, avec son idée, avec ses moyens, en se branchant sur le réseau pourra dynamiser notre économie. Le pouvoir politique a su montrer ces derniers jours sa détermination à réparer le passé, le discours de ce matin montrera son engagement à construire l'avenir.
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