Fillon, à la rescousse de Total, prend Wauquiez à contre-pied

La communication gouvernementale connaît quelques problèmes de cohérence. Après l'annonce, mardi, par Total de 555 suppressions de postes dans ses raffineries françaises pour cause de réorientation des productions entre essence et diesel, Laurent Wauquiez, le secrétaire d'État à l'Emploi s'était déclaré « scandalis頻 par cette décision au moment où le chômage explose. Il avait réclamé « un geste » aux dirigeants du groupe pétrolier en matière d'apprentissage et d'emploi des jeunes. Hier, François Fillon a carrément pris le contre-pied de son secrétaire d'État. En visite officielle dans la Drôme sur le thème du financement des entreprises, le Premier ministre a décerné un joli satisfecit à Total, « l'une des plus belles entreprises françaises ». Même s'il a concédé que les dirigeants du groupe avaient été « assez maladroits » dans l'annonce de cette décision.contre la démagogie« Il faut distinguer les entreprises qui ne se conduisent pas normalement aux regards des lois de la République, et celles qui, au contraire, assument pleinement leur responsabilité. » Pour François Fillon, Total fait visiblement partie de cette seconde catégorie. D'ailleurs, a insisté le Premier ministre, le groupe Total va créer plus d'emplois qu'il n'en supprime en France et va également y investir en 2009. Selon lui, il est normal que les entreprises s'adaptent. Or Total le fait sans licenciements secs. François Fillon continue ainsi de tracer son sillon politique, contre la démagogie. P. C.
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