Les promoteurs flambent en Bourse -

Comme moult valeurs moyennes, les promoteurs immobiliers français affichent des performances boursières époustouflantes depuis janvier. AST, constructeur de maisons mais également promoteur, bondit de 57 %. Mieux, Nexity s'envole de 75,7 %. Mais le top du top, ce sont les Nouveaux Constructeurs (LNC), qui flambent de 131,7 %. À côté, Kaufman & Broadroad fait pâle figure, avec une hausse de 7,9 %, qui n'en reste pas moins des plus appréciables, à l'heure où le CAC 40 baisse de 7,6 % depuis le début de l'année. Certes, les promoteurs reviennent de loin, leurs cours ayant été massacrés l'an dernier, en raison de la crise du secteur. À tel point que, sur les douze derniers mois, la chute d'AST s'élève encore à 48 % et celle de Nexity à 27 %. Pis, LNC et Kaufman accusent des plongeons de 60 % et de 67,5 %, sur un an glissant. Conséquence, nombre de sociétés présentent des valorisations attrayantes. La quasi-totalité d'entre elles se paient moins d'une fois leur chiffre d'affaires annuel. C'est le cas d'AST (0,56), de LNC (0,6), et de Nexity (0,9). Kaufman fait exception, avec une valeur d'entreprise (capitalisation boursière plus dettes nettes) représentant 1,06 fois son activité.Il y a quelques mois, ces valorisations n'auraient pas suffi à convaincre les investisseurs de revenir sur la promotion immobilière. Mais la donne a sensiblement changé aujourd'hui. Lors de la présentation de leurs résultats financiers, ces dernières semaines, plusieurs entreprises, dont Kaufman, ont indiqué observer une amélioration du marché français du logement. D'ailleurs, le courtier Exane BNP Paribas ne table plus « que » sur une baisse de 36 % des volumes de ventes de logements neufs cette année, contre une estimation initiale de ? 45 %. Nul doute que des groupes comme Kaufman et Nexity profiteront au mieux de cette amorce de reprise, eux qui s'étaient rapidement adaptés à la crise, au prix, notamment, de suppressions d'emplois. nouveaux actionnairesÀ l'autre extrémité, Orco ? sous le coup d'une procédure de sauvegarde et dont le cours, au passage, chute de 22,7 % depuis janvier ? pourrait trouver son salut dans l'arrivée de nouveaux actionnaires, à l'image de Céléos, racheté par un concurrent en mars, après une mise en redressement judiciaire. Christine Lejoux
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