Le rebond de Wall Street n'est pas terminé, selon Legg Mason Capital Management

Désagréablement surpris par les chiffres anticipés des ventes au détail d'avril (? 0,5 % hors automobile, contre + 0,2 % attendu), Wall Street s'est replié hier. À la mi-séance, l'indice S&P 500 cédait 2,1 %, à 890 points. Faut-il y voir la fin du rebond ? Mary Chris Gay, qui gère avec Bill Miller l'un des fonds vedettes de Legg Mason Capital Management (filiale de Legg Mason), se veut optimiste. « Le mois de mars semble marquer l'entrée dans une phase haussière pour le march頻, indique-t-elle. Elle en veut pour preuve plusieurs indices, comme la décrue du nombre des valeurs enregistrant de nouveaux point bas en Bourse de New York à chaque creux du S&P 500 (1.890 au 20 novembre, 830 au 9 mars). Entre octobre 2007 et mars 2009 (dix-sept mois), Wall Street a perdu 56,8 %, davantage que les 34,1 % de repli observés en moyenne lors des cycles de baisse depuis 1937. Pour les gérants de Legg Mason Capital Management, le marché pourrait donc bien avoir vu le pire. « La croissance économique devrait reprendre, autour de la fin d'année ou début 2010. La Réserve fédérale a entamé une politique agressive pour redresser la barre, comme en témoigne son bilan. Habituellement, l'impact de la politique monétaire se fait sentir au bout de six mois ? ce qui nous place en mars 2009 ? pour un effet maximum sur l'économie au bout de dix-huit mois », poursuit Mary Chris Gay. Quant à craindre une remontée précoce des taux, la gérante n'y croit pas. « Ben Bernanke est un spécialiste de la Grande Dépression. Il ne devrait pas faire cette erreur. Si l'économie commence à se stabiliser, l'inflation ne devrait pas se faire sentir de sitôt. Nous ne voyons pas la Fed procéder à un resserrement monétaire d'ici à fin 2010. »horreur de l'inconnuUn taux de chômage élevé n'est pas sans risque sur la consommation. Mais, selon la gérante, les marchés ont tendance à atteindre leur point bas avant même que le taux de chômage ne culmine. Cela avait été le cas en 1982, aube d'un cycle qui a vu le S&P 500 passer de 102 à 336 points en cinq ans. Depuis le 9 mars, l'indice a engrangé 34 %, sa deuxième meilleure performance en un laps de temps aussi court, après l'envolée de 1933 (+ 43 %). Quoi qu'il en soit, Legg Mason veut croire en une poursuite de l'embellie. Les précédents cycles haussiers ont vu 194 jours en moyenne avant la première correction de plus de 10 %. Le marché a horreur de l'inconnu. Les besoins en capitaux des banques désormais évalués, il est rassuré. Même les augmentations de capital semblent être digérées sans trop de difficultés. Et après une période de stress qui a poussé à l'extrême les écarts de traitement entre valeurs au sein d'un même secteur, le marché recèle des opportunités pour Mary Chris Gay, qui favorise les technologies de l'information (34 % du portefeuille), la finance (19,3 % avec des titres comme JP Morgan Chase, Goldman Sachs ou Nyse Euronext) et la santé (15,5 %). C. Fr.© d
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