+ 3,50 %Fallait-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Dans le cas d'Arkema, les investisseurs ont choisi la première option : malgré la publication d'une perte nette de 35 millions d'euros au premier trimestre, le titre du chimiste français a grimpé hier de 3,50?%. De quoi porter son rebond à près de 50 % depuis le début de l'année ! « La rentabilité du groupe a été supérieure aux attentes. Cette résistance, en dépit d'une contraction des prix et de volumes, prouve qu'Arkema a su ajuster ses coûts fixes », explique Louis Boujard, analyste chez Aurel. 200 postes supprimésDe fait, sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du chimiste a chuté de 27?% à 1,1 milliard d'euros. « La très forte dégradation de la demande et les phénomènes de déstockage se sont poursuivis », a expliqué le PDG, Thierry Le Hénaff. Mais l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est ressorti à 57 millions d'euros, alors que les experts anticipaient seulement 39 millions. La branche chimie industrielle (produits fluorés, soufre?) dont le groupe tire la moitié de ses revenus, a même vu sa marge d'Ebitda augmenter de 13,9 % à 14,3 %. De quoi permettre à Arkema de viser une génération de liquidités positive sur l'année et de confirmer son objectif d'économies de coûts fixes de 550 millions entre 2005 et 2010. Les dirigeants soulignent cependant l'absence « d'amélioration notable de l'environnement économique » pour les prochains mois. Le groupe vient d'ailleurs d'annoncer la suppression de 9 % des effectifs (200 postes) en Amérique du Nord. Mais, note Louis Boujard, « Arkema présente encore une capacité d'ajustement importante et, au contraire de Rhodia, bénéficie d'une situation financière saine ». AUDREY TONNELIER

latribune.fr

27 Mai 2009, 1:44

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