Une nouvelle prime à la casse pour relancer le marché automobile espagnol

Face aux difficultés du secteur automobile qui atteignent en Espagne les dimensions d'une véritable dégringolade (? 40 % en octobre), le Conseil des ministres doit examiner aujourd'hui un nouveau plan d'appui au secteur sous forme de prime à la casse. Et ce, trois mois et demi à peine après l'approbation d'un précédent plan, qui s'est révélé un? véritable fiasco. Entré en vigueur le 31 juillet dernier pour une durée de deux ans, le premier plan Vive (Véhicule innovant véhicule écologique), doté d'un financement de 1,2 milliard d'euros, était en principe destiné à permettre le remplacement de 120.000 véhicules par an. Mais au bout d'un mois, il a enregistré en tout et pour tout? 18 opérations !Raison principale de l'échec, les conditions trop strictes imposées par le plan de juillet pour profiter de l'aide, à savoir un crédit de 5.000 euros à taux zéro. Selon le gouvernement, cela correspondait à une subvention moyenne de 1.040 euros. Le véhicule ancien envoyé à la casse devait avoir au moins 15 ans d'âge, tandis que le modèle neuf acheté devait coûter moins de 20.000 euros et émettre moins de 120 grammes de CO2 par kilomètre. Le nouveau plan Vive 2 devrait alléger ou supprimer ces exigences : l'ancienneté requise devrait passer de 15 à 10 ans, tandis que le prix « plafond » devrait être supprimé et les exigences en matière d'émissions de CO2 libéralisées. « inefficace »Malgré cet assouplissement, les principaux représentants du secteur, réunis mercredi dernier à Barcelone, ont d'ores et déjà qualifié ce plan VIVE 2 « d'inefficace » et réclamé une aide directe aux entreprises.En Allemagne aussi, la prime à la casse, réclamée par les constructeurs, est en discussion. Dans l'Hexagone, en revanche, aucune mesure de ce genre n'est a priori prévue. Le système de bonus-malus étant déjà largement déficitaire. Son déficit attendu pour 2008 devrait en effet se monter à 270 millions d'euros. L'Acea (Association des constructeurs européens d'automobiles) demande l'instauration, pour une durée de trois ans, de primes incitant les consommateurs à remplacer leurs véhicules âgés de plus de huit ans, pour relancer le marché ainsi que réduire les émissions de CO2 et de polluants du parc automobile européen. Les modèles de plus de huit ans en représentent aujourd'hui plus du tiers.Thierry Maliniak, à Madrid, et Alain-Gabriel Verdevoye
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