Groupe Open anticipe une consolidation en 2010

les sociétés de services informatiques (SSII), ne broient pas toutes du noir. À commencer par Groupe Open, dirigé par Guy Mamou-Mani. La société cotée sur le compartiment C de la Bourse de Paris a réalisé coup sur coup plusieurs opérations qui lui permettent, de fait, de voir l'avenir avec une certaine sérénité. En dix-huit mois, cette entreprise parisienne s'est ainsi dotée de nouveaux fonds propres (70 millions d'euros) via l'émission d'obligations à bons de souscription d'actions remboursables (Obsar), elle a vendu sa division distribution pour 120 millions, a récupéré ? après une lutte acharnée ? les titres des actionnaires minoritaires de Teamlog (SSII rachetée voici deux ans) et, surtout, réussi son OPA sur Sylis, autre SSII sur laquelle elle a récemment jeté son dévolu. Montant de l'opération entièrement financée avec le cash dégagé ces derniers mois?: 46 millions d'euros.en ordre de bataille« Mon objectif est de faire de Groupe Open l'un des dix groupes français spécialisés dans les services informatiques », précise Guy Mamou-Mani, qui se dit aujourd'hui en ordre de bataille pour relever le défi des nouveaux critères exigés par une clientèle toujours plus sélective. Pour favoriser sa lisibilité, le dirigeant s'attelle actuellement à simplifier son organigramme en retirant de la cote Teamlog et Sylis. Il ne présentera ainsi plus qu'un seul véhicule coté.Fort de ces différentes opérations, le nouveau Groupe Open réalise dorénavant un chiffre d'affaires de 325 millions d'euros, emploie un peu plus de 3.000 personnes et se trouve encore à la tête de 70 millions d'euros de cash. De quoi faire quelques emplettes supplémentaires. Mais Guy Mamou-Mani ne veut pas se presser. Dans le contexte actuel plutôt tendu, 2009 devrait être l'année d'un fort ralentissement de l'activité pour l'ensemble des acteurs informatiques. « La sélection risque d'être de plus en plus drastique et peser sur la rentabilité des protagonistes qui n'auront pas réussi à anticiper le mouvement. 2010 sera alors l'année de la consolidation du secteur, et de nombreuses opportunités se présenteront », précise le dirigeant de Groupe Open.En attendant, il préfère faire le dos rond, sa valorisation boursière n'ayant d'ailleurs plus vraiment de rapport avec la réalité des ratios normalement retenus par les analystes financiers. Pour preuve, la société vaut actuellement en Bourse 17 % de son chiffre d'affaires, quand la norme tourne autour de 100 %. La volonté de plusieurs fonds d'investissement de céder leurs titres et un très faible flottant sont pour l'essentiel à l'origine de cette situation. Un marasme dans lequel se retrouvent aujourd'hui la grande majorité des valeurs moyennes.Pascale Besses-Boumard
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