Le challenger AMD innove pour les serveurs

Depuis moins de deux mois, quelques entreprises triées sur le volet ont testé le processeur Shanghai qui vient d'être commercialisé par Advanced Micro Devices (AMD). Il s'agit d'un processeur à 4 c?urs, produit en utilisant les nouveaux procédés de l'usine allemande de Dresde. Ses circuits internes sont écartés de seulement 45 nanomètres, contre 65 pour la génération précédente. Shanghai poursuit la lignée Opteron lancée en 2003, qui avait positionné AMD sur le marché des serveurs. Cependant, après le succès de Opteron, AMD n'a pas véritablement réussi la commercialisation de son successeur, le processeur Barcelona. Pour Shanghai, « nous avons changé nos ?process? internes pour éviter de refaire les mêmes erreurs », confie Jochen Polster, responsable marketing d'AMD pour l'Europe, devant les journalistes invités à Berlin.virtualisationLe résultat semble être à la hauteur des espoirs. Ainsi, Damian Schmidt, le président de Strato, un prestataire de services Internet, assure que Shanghai lui a fait économiser 65 % de ses coûts en énergie tout en fournissant de la puissance supplémentaire. Chez AMD, on estime que Shanghai procure trois à neuf mois d'avance sur l'écrasant concurrent Intel. Une trentaine de constructeurs, dont HP, Dell, Sun et IBM, vont commercialiser des serveurs équipés de ce nouveau processeur. Il est configuré pour faciliter la technique de virtualisation des serveurs, qui permet de faire travailler plusieurs applications sur un même serveur. La virtualisation séduit de plus en plus, car elle permet d'économiser de la place et de l'énergie. « La grande difficulté des centres informatiques est de faire rentrer l'énergie et de dissiper la chaleur, note Emilio Ghilardi, le responsable de l'Europe. Nous leur facilitons la tâche. »L'usine de Dresde va passer progressivement sous la coupe d'Atic, le joint-venture réalisé par AMD avec un fonds d'investissement d'Abou Dhabi. Ce transfert va permettre à AMD de diminuer son point mort, qui devrait descendre à 1,5 milliard de dollars par trimestre, contre 1,8 milliard aujourd'hui. « Atic réalisera les prochains investissements, qui se chiffrent en milliards de dollars », assure Emilio Ghilardi. Pascal Boulard, à Berlin
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