L'AMF et le Cecei font de la prévention sur les contrats pour la différence

L'Autorité des marchés financiers (AMF) et le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (Cecei) ont publié hier un communiqué commun pour « prévenir, plutôt que guérir », comme le précise Thierry Francq, secrétaire général de l'AMF. « Il nous a semblé que l'importance des campagnes publicitaires portant sur les CFD [Ndlr, contrats pour la différence] et les opérations de change au comptant à fort effet de levier [Ndlr, Forex] pouvaient dépasser la cible raisonnable qu'il convient de viser pour ce type de produits. Attention, nous ne disons pas qu'un CFD est illégal mais qu'il s'adresse à des investisseurs aguerris », renchérit-il.Les régulateurs réagissent donc à l'essor, notamment par le biais d'Internet, de la commercialisation de ces produits à haut risque (CFD et Forex) et la multiplication des prestataires d'investissement. Un phénomène que « La Tribune » a déjà souligné, notamment dans un article intitulé « Hors des sentiers régulés de la Bourse » dans son édition du samedi 4 avril.L'AMF et le Cecei souhaitent donc « attirer l'attention des épargnants sur les risques spécifiques attachés à ces produits, qui en raison d'un fort effet de levier mis en ?uvre (jusqu'à 200 fois), sont destinés à une clientèle avisée pouvant surveiller ses positions de façon quotidienne et ayant les moyens de supporter un tel risque ». Du côté des prestataires d'investissement, Arnaud Poutier, d'IG Markets, un des leaders des CFD en France, se dit « ravi de l'initiative de l'AMF et du Cecei, qui rappellent ce que nous disons tous les jours à nos prospects sur le fait que ce sont des produits financiers pour investisseurs avisés. Il ne s'agit pas d'une loterie ou d'un casino. D'ailleurs, nous refusons des ouvertures de compte tous les jours?». Autre aspect de ces produits relevé par les régulateurs, c'est qu'ils se négocient de gré à gré « sans mécanisme de compensation permettant de garantir l'exécution du contrat en cas de défaillance du prestataire », précise le communiqué. L'AMF et le Cecei rappellent « qu'avant de s'engager, l'épargnant doit s'assurer que l'intermédiaire qui propose ces produits ou services figure sur la liste des établissements autorisés à exercer en France ». Ces éléments d'information sont disponibles sur le site de l'AMF, qui publie également une liste exhaustive de questions-réponses à destination des épargnants. (https://www.amf-france.org/ et https://www.banque-france.fr/). J.-P. G.
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