DCNS utilise la réalité virtuelle pour aménager ses sous-marins

DRVisiter le poste central navigation et opération du premier des six futurs sous-marins nucléaires d'attaque « Barracuda » ? Pas de problème, même si la première livraison n'est prévue qu'en 2017. Pour cela, il suffit de se rendre dans les bureaux d'études de DCNS à Cherbourg. Un bond dans le futur rendu possible par la réalité virtuelle que les chantiers utilisent déjà depuis 2006 dans un centre spécialisé sur le site de Lorient. meilleure maîtriseCette nouvelle application, développée par la société Immersion, permet à DCNS d'anticiper les problèmes en apportant une meilleure compréhension des besoins clients et une meilleure maîtrise des environnements complexes et denses d'un navire de guerre.En temps réel, dans un univers immersif et interactif, tous les intervenants d'un même projet, du concepteur au futur utilisateur, peuvent appréhender le produit globalement et de façon facilement compréhensible. Une confrontation des points de vue qui permet d'éviter des problèmes, souvent coûteux, mais qui nécessite aussi la participation d'experts, capables d'arbitrer entre les besoins des différents acteurs et les contraintes économiques.réactivité accrueAvec la solution de réalité virtuelle collaborative adoptée par DCNS, un ingénieur basé à Cherbourg peut travailler en temps réel avec une ergonome située à Lorient et déterminer la position d'un opérateur dans une maquette en réalité virtuelle, avec des avatars des différents intervenants. « Ce système nous permet de positionner au mieux les équipements pour en faciliter l'utilisation par des équipages toujours plus réduits, tout en tenant compte des problèmes d'ergonomie, de fatigue musculaire, de confort, mais aussi d'accessibilité pour le montage et le démontage, etc. », raconte Isabelle Lecanut, chef de projet plate-forme du « Barracuda ». En phase d'avant-projet, cela peut concerner jusqu'à un millier d'objets pour un bâtiment comme celui-ci?BÉATRICE DELAMOTTEPhilippe Fuchs, chercheur et enseignant à l'École des mines ParisTech, a réussi à combiner ses deux passions : la course à pied et la réalité virtuelle. Il a parcouru en courant 8.500 kilomètres entre Paris et Pékin pour assister à l'ouverture des Jeux olympiques en août dernier ! Cet exploit de cinq mois avait aussi un versant scientifique : le coureur chaussait tous les dix jours des semelles avec des capteurs dans le cadre de recherches sur la modélisation virtuelle du pied (voir photo). Transmises par satellite, les données sont maintenant analysées par l'Institut des sciences du mouvement de Marseille. Ce projet a été initié par Dassault Systèmes qui veut développer des logiciels de modélisation en 3D pour les industriels afin de faciliter la conception des chaussures de sport et pour les professionnels de la médecine afin de mieux comprendre et anticiper les pathologies du pied qui comprend 26 os, 107 ligaments et 20 muscles. L. P.DR
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