La guerre de Troie n'aura pas lieu. Après plusieurs mois d'une âpre bataille boursière entre IMS et Jacquet Metals, ce dernier ayant acquis au fil de l'eau 33,19 % du capital de son homologue spécialisé dans la distribution de métaux spéciaux, non sans avoir largement critiqué sa stratégie, les deux entreprises ont finalement signé une paix des braves. IMS a accepté d'élargir son conseil de surveillance de 4 à 9 membres. Trois d'entre eux seront des représentants de Jacquet Metals, quatre autres arrivent en tant que membres indépendants. Parmi eux, des personnalités du monde des affaires et de l'acier, tels Jean-Paul Béchat, ex-patron de Safran, ou Geoffroy Roux de Bézieux ancien de Croissance Plus. L'actuel président de ce conseil, Yvon Jacob, est maintenu. En échange de cette entrée, Éric Jacquet s'est engagé à soutenir le directoire d'IMS dans la mise en ?uvre de sa stratégie actuelle, fondée notamment sur l'exploitation de trois lignes de produits (aciers mécaniques, inox et abrasion).Les hostilités sont donc pour l'heure terminées et les deux parties ont accepté de se mettre autour d'une table pour élaborer la future stratégie d'IMS. L'assemblée générale du 16 juin qui s'annonçait plutôt houleuse sera donc tranquille. Et la logique d'une bonne gouvernance respectée. Cette annonce a d'ailleurs largement profité au titre Jacquet Metals hier, qui a finalement gagné 6,88 % à 27,80 euros. Manifestement, les investisseurs ont apprécié les termes de cet accord éloignant toute perspective d'OPA sur IMS. Une telle opération n'aurait, en effet, pas manqué d'affaiblir la situation financière de Jacquet Metals qui, comme son homologue, connaît des heures difficiles en raison d'une dégradation du marché. stratégie gagnanteLe titre IMS en revanche n'a pas beaucoup bougé. Il faut dire que l'intérêt marqué de Jacquet Metals, ces derniers mois, avait soutenu les cours de façon très spéculative. Depuis le début de l'année, IMS affiche ainsi un gain de 27,5 % quand Jacquet Metals perd un peu moins de 2 %.Reste à mettre en place une stratégie gagnante pour combattre le fort recul de l'activité constaté en Europe sur le premier trimestre. IMS vient d'annoncer que, sur cette période, son résultat s'était inscrit en perte, à hauteur de 14,2 millions d'euros. Selon Éric Jacquet, pourtant, les prix tant à l'achat qu'à la vente ont atteint un point bas et devraient se reprendre sur le second semestre. Une amélioration dont les deux groupes ne devraient pas profiter avant six mois.Pascale Besses-Boumard14,2 millions d'euros de pertes pour IMS sur le premier trimestre 2009.

latribune.fr

29 Mai 2009, 1:38

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